A la veille du dernier jour d’audience dans le procès des assistants parlementaires européens, l’avocat du Rassemblement national (RN) a plaidé l’acquittement. Un plaidoyer aux allures d’indignation, et la répétition du mantra : « il n’y a pas de système frauduleux »… Sur son banc, Marine Le Pen écoutait, l’air inquiète. Son avocat, Rodolphe Bosselut, plaidera ce mercredi, dernier jour du procès avant délibéré.
La pente est raide, celle du dossier. Le vent est fort, celui des réquisitions. Rares cheveux ébouriffés, verbe enflammé, maître David Dassa Le-Deist, l’avocat du Rassemblement national (RN) et son trésorier, Wallerand de Saint-Just, crie comme un cycliste à l’Alpe d’Boo un jour de mistral. Après ces deux mois d’audience qui ont décortiqué un dossier accablant, et des réquisitions acharnées, l’avocat réclame la relaxe du parti et de son trésorier. Un objectif ambitieux.
Le refrain du « procès politique »
« Pour la défense, pourquoi s’en priver, il peut être difficile de remonter la pente avec ce rocher de Sisyphe devant nous qui risque de nous écraser. », admet l’avocat. Pour commencer, presque pour réchauffer sa voix, il entonne le refrain de « procès politique ». « Un procès contre un parti politique, un mauvais procès contre un parti politique, un mauvais procès contre la politique “, commence l’avocat mitraillant les réquisitions ” affligeant et diffamatoire » et visant les deux procureurs qui ont demandé « infamie » pour le RN. L’avocat se moque du « magnifique dérapage “, le ” off-piste » de la salle, revenant sur cette phrase, « ça me ferait trop de mal de demander une libération », prononcé par le procureur à propos d’un des 46 emplois suspects d’assistant parlementaire européen.
