Dominateur dans tous les secteurs du jeu, le Stade Français a corrigé le Racing 92 ce dimanche sur la pelouse de Jean-Bouin. Victoire finale sur le score de 40-24 pour les Parisiens, qui progressent et prennent un nouveau bol d’air en fond de grille. Pour les Racingmen, ce derby francilien a vite tourné au cauchemar.
Si Carbonel avait manqué deux tirs au but auparavant, la fin du premier acte réservait une délivrance totale du jeu aux hommes de Laurent Labit. D’abord par Marchant qui était à la conclusion d’un mouvement d’ampleur précis et d’une conclusion pleine de conviction, face à une défense francilienne qui craquait de toutes parts (19-3, 39e). Un contexte qui s’est développé au fur et à mesure. Weber, irrésistible avec son action ponctuée de vitesse et de crochets déroutants, lance l’offensive. Le déséquilibre s’est généré et le ballon s’est exporté admirablement vers l’aile opposée. Les passes fusent et Ward sera à la réalisation d’un terrible lancement, tandis que les points s’écoulent en faveur des Stadistes (26-3, 40e). 4 essais à 0, et un bonus offensif virtuel, après un premier acte synonyme de révolte pour le championnat barragiste avant le coup d’envoi. Ascenseur émotionnel, derby prolifique
Si les locaux ont prolongé les plaisirs avec deux essais supplémentaires de Jonas et Dakuwaqa à l’heure de jeu (40-3, 60e) donnant une note salée à ce moment de jeu, une réaction de fierté de la part des Franciliens va se produire. au cours des 20 dernières minutes. Un doublé solide de Kaitu’u pour débuter, en guise de réponse, le talonneur faisant preuve de panache ballon en main (40-17, 70e). Alors que Van der Mescht écopait d’un carton rouge logique suite à un tacle dangereux réalisé sur Chavancy (74e), Woki réduisait l’écart avec un ultime essai en bout de ligne (40-24, 78e). Pas de quoi enlever le bonus offensif aux locaux, ni de quoi masquer les manquements flagrants des visiteurs lors du premier acte.
Le Stade Français respire ! La pression était clairement sur leurs épaules dès le coup d’envoi. Dans l’urgence de gagner lors de ce derby, les hommes de Laurent Labit ont assuré l’essentiel avec un certain brio. Enfin pragmatiques dans les moments clés, les Stadistes ont remporté un succès primordial pour dépasser la Section paloise et gagner un minimum de confiance avant le prochain déplacement face à l’Aviron Bayonnais, malgré une baisse de régime sur la fin.
Les Racingmen n’ont finalement pas pu concourir. Alors qu’on sentait une envie de se battre et une volonté de générer des différences, les troupes de Stuart Lancaster ont commis une erreur de réalisme et de cohérence dans leur contenu en première période. De quoi s’alarmer après une heure de jeu bien terne, et une énorme occasion manquée d’avancer vers les sommets du Top 14 sur la durée. La prochaine réception au Stade toulousain sera une révélation incontournable du sens à donner à cette saison.