L’intensité de cette journée, je veux dire, à quel point c’était dingue ?
C’était dur. Je veux dire, pas seulement cette journée, mais toute la saison a été difficile. Je veux dire, pour plusieurs raisons, et nous connaissons les raisons. Mais je dois dire que oui, en venant ici, nous avions un assez bel avantage, le plan était clair mais le plan a été complètement foiré après trois spéciales quand le turbo est tombé en panne et au fond, oui, les émotions sont allées dans tous les sens mais encore une fois nous sommes restés calmes, nous sommes restés positifs et nous nous battons encore une fois. On se lève, on riposte.
Nous sommes entrés dans les points samedi, ce qui n’était pas vraiment attendu, du moins pas pour la 7e place, et ce matin, vers 8h15, nous avons été sacrés champions du monde, ce qui était encore moins attendu, du moins pas si vite. Alors oui, beaucoup d’émotions. Cela a été dans tous les sens ce week-end, car évidemment nous n’avons pas réussi à atteindre les constructeurs en fin de compte. Mais oui, nous avons donc vécu toutes sortes d’émotions ce week-end.
Parlez-nous de ce moment où vous l’avez réellement découvert. Comment l’avez-vous découvert et comment cela s’est-il passé ?
Je changeais un pneu et j’ai reçu un appel de mon assistant Florian qui ne m’appelle jamais, jamais. Et je n’ai pas pensé une seconde qu’il m’a appelé pour me dire que nous étions champions du monde, mais quand j’ai raccroché le téléphone, j’ai entendu l’ambiance derrière et évidemment il a juste lancé le message “tu es champion du monde” et je dis ‘OK, OK’ et maintenant je dis ‘mais tu es sûr ?’ “Ouais, ouais, ouais, Ott est parti.” J’ai dit ‘OK, ce n’est pas bien, évidemment parce que pour le constructeur, c’était une catastrophe’. Et puis je dis ‘OK, restons concentrés’, et je dis ‘Martijn, nous sommes champions du monde’ et puis nous nous sommes évidemment fait un câlin et ensuite nous disons ‘qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On reste concentré. Maintenant, nous faisons tout pour l’équipe. Ils le méritent. Nous allons donc faire de notre mieux ».
