Les moments forts de son sacre

Ça y est, Thierry Neuville peut exulter : il est le champion du monde des rallyes WRC. Douze ans après ses débuts au sein du Citroën Junior Team et 5ème dauphin plus tard, le Belge décroche sa première couronne mondiale. L’occasion pour lui de se débarrasser de cette éternelle casquette Poulidor qu’il portait avec lui depuis de nombreuses saisons.

La tâche s’est finalement avérée plus simple que prévu. S’il a dû attaquer dans la journée de samedi pour retrouver le Top 10 après ses déboires mécaniques de vendredi, le pilote Hyundai a profité du départ catastrophique d’Ott Tänak ce dimanche pour faire la fête. En effet, l’Estonien a commis une erreur dans la première spéciale du jour qui a assuré le titre à son équipier, informé de la nouvelle lors de la liaison.

Cela couronne une saison assez difficile à lire entre de belles victoires comme cette deuxième ouverture de Monte-Carlo ou encore cette difficulté à renouer avec le succès en raison de son rôle d’ouvreur qu’il a tant décrié au cours de l’année.

Des étapes de la classique monégasque à son sacre sur le sol japonais ce dimanche en passant par ses mésaventures italiennes finalement pas aussi catastrophiques qu’on l’imaginait, retour sur la campagne de Thierry Neuville enfin champion du monde.

Monte-Carlo et un bon départ

Quoi de mieux qu’une victoire sur l’un des rallyes les plus prestigieux que le Monte-Carlo pour lancer votre saison ? Probablement rien ! Sur les routes verglacées de la Principauté, Thierry Neuville a réalisé l’un de ses plus beaux exemplaires. Quatre ans après sa première victoire là-bas, il double le score au terme d’un week-end de rêve : 9 spéciales remportées sur 17, le maximum de points possible grâce à ce nouveau barème (30) avec en point d’orgue le meilleur temps lors de la Power Scène. Taille patron !

© Damien Saulnier / DPPI

Croatie-Portugal, deux podiums d’affilée et de gros points

Leader du championnat après son triomphe à Monte-Carlo et sa 4ème place en Suède, l’enfant de Saint-Vith peine à lutter régulièrement pour la victoire du fait de sa position d’ouvreur. Malgré tout, il n’a pas baissé les bras et a réussi à réaliser de très bons résultats, notamment face à Ott Tänak, Elfyn Evans et les intermittents Toyota Kalle Rovanperä et Sébastien Ogier. La séquence Croatie-Portugal est apparue pour lui comme une révélation. Incapable de rivaliser avec Ogier, le Belge a profité du barème actuel pour pouvoir grappiller de précieux points comme les 18 et 13 chaque samedi de ces deux épreuves. A titre de comparaison, il n’a marqué que trois points de moins sur ces deux week-ends qu’Ogier, vainqueur à chaque fois.

© Nikos Katikis / DPPI

Une 41ème place en Sardaigne très bien récompensée

Hors course samedi sur l’île italienne après son accident dans l’ES8, Thierry Neuville a décidé de ne pas jeter l’éponge pour la suite, et à juste titre. Le barème actuel lui permettant de marquer jusqu’à 12 points dimanche, le pilote Hyundai profite de sa chance à fond et profite de sa position sur la route pour frapper fort. Trois scratchs sur quatre et surtout le meilleur temps de la Power Stage pour décrocher le jackpot. 41ème à l’arrivée, il n’a marqué que 4 points de moins que Dani Sordo, 3ème. Un résultat qui comptera beaucoup dans sa quête du titre.

Grèce, enfin une autre victoire

Dans un duel on ne peut plus serré avec Sébastien Ogier qui a décidé de terminer la saison dans l’espoir de remporter une 9e couronne, Thierry Neuville a réussi à déjouer son adversaire. Les Tricolores, très relevés tout au long du week-end, ont commis une erreur lors de la Power Stage en offrant la victoire sur un plateau à leur homologue : 24-13 pour le Belge qui s’est offert une bouffée d’air frais. ” C’est incroyableil a souri. C’était un week-end de folie. Je savais que nous devions adopter une approche différente de celle de certains autres pilotes pour essayer de conserver l’avantage que nous avons au championnat pour les manches restantes. Cet objectif a été atteint et récompensé par une victoire et un bon résultat pour l’équipe. Nous n’avons pas roulé à la limite tout au long du week-end pour éviter les crevaisons et les moments difficiles, et nous avons gardé les quatre roues sur la route. Maintenant nous avons une bonne avance, l’histoire sera de protéger ces points lors des trois derniers tours. »

© Pool de contenu Red Bull

Japon, le sacre de Thierry Neuville

Un mois après avoir raté sa première balle de match en Europe Centrale, Thierry Neuville n’a pas laissé sa chance. En arrivant là-bas, l’équation était simple : marquer 6 points, quel que soit le résultat d’Ott Tänak, le seul à pouvoir encore le priver du sacre. Après avoir passé son samedi à rattraper le temps perdu vendredi à cause d’un turbo défaillant, le gamin de Saint-Vith n’a pas eu à prendre de couteau dimanche. Bien au contraire puisqu’il a été sacré avant même la fin de la première spéciale du jour après la sortie de l’Estonien, alors qu’il était leader du général.

Ott Tänak au tapis, Thierry Neuville a su attaquer la suite du Rallye dans la peau du champion du monde. Un énorme poids en moins sur ses épaules tant il a vécu toutes ses émotions depuis ses débuts à plein temps en 2012 et notamment 5 deuxièmes places au championnat (2013, 2016, 2017, 2018 et 2019). Il devient ainsi le premier Belge et premier pilote Hyundai à être sacré champion du monde.

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