Comment avez-vous vécu ce grand succès ?
Les deux moitiés étaient différentes. Avec un contexte que nous n’avions pas encore exploré. Mais, même à dix contre onze, je nous trouvais très calmes, matures dans le jeu.
La première mi-temps n’est-elle pas votre meilleure depuis le début ?
Elle a été très bonne, avec du contrôle, de la constance et de la régularité. Les joueurs étaient dans le mouvement, la spontanéité, la fluidité. Ils ont été relativement justes techniquement, avec l’envie de jouer ensemble. Ce qui me plaît et ce qu’on peut retenir, c’est ce visage collectif, tant dans le jeu que dans l’envie de faire l’effort ensemble. Jouer à dix pendant toute une mi-temps, c’est long mais nous n’avons pas lâché. J’ai aussi aimé la seconde mi-temps, ces vertus sont aussi essentielles pour passer un championnat.
Qu’est-ce qui a permis à dix d’entre vous de tenir le coup et même de marquer ?
Pendant un quart d’heure, il a flotté, bien sûr. Il nous a fallu un peu de temps pour reprendre nos esprits, trouver des positions. Nous avons dû descendre le pâté de maisons, par exemple, ce que nous n’avons pas fait tout de suite. Mais on a retrouvé une certaine compacité et il y a eu des séquences de maîtrise. On a réussi à sortir le ballon, à le conserver, à créer du danger et même à marquer.
Il y a de meilleures équipes que Guingamp dans cette Ligue 2. Mais quand les planètes s’alignent, ça fait quand même plaisir à regarder non ?
Je veux avant tout que ce soit efficace, que ça marque des points. Après, quand on prend plaisir à faire ce que l’on fait, on va chercher les efforts plus naturellement et tout le monde s’entend. Désormais, en championnat, il nous reste six points à prendre (contre Martigues et Bastia) avant les vacances de Noël. C’est notre défi.
Vous avez enchaîné un troisième succès consécutif à domicile. Dans quelle mesure aimez-vous cette statistique ?
J’aime cette idée, qu’on est maîtres chez nous, que les supporters sont fiers de nos attitudes, de notre comportement, de ce qu’on essaie de faire. Il y a des soirs où ça ne marche pas, c’est vrai, mais il faut toujours avoir cette envie de donner le maximum et de respecter nos principes de jeu. Je pense que c’est ce que nous faisons globalement. depuis le début de la saison. Mais il faut être encore plus constant et régulier, c’est notre objectif.
Qu’avez-vous pensé des débuts en Ligue 2 d’Albin Demouchy, appelé après l’expulsion de Sohaib Nair ?
On lui a dit d’être aussi calme que déterminé. C’est un garçon qu’on ne découvre pas même s’il bénéficie de quelques défections à son poste (défenseur central). On a pu constater ses qualités lors de la préparation et lors des entraînements. Il a fait ce qu’il sait faire avec brio. Toute l’équipe l’a énormément encouragé. Nous sommes également heureux pour lui. C’est un moment important pour un jeune joueur que de disputer son premier match professionnel.
La belle première d’Albin Demouchy
« J’ai été assez surpris au retour (après l’expulsion de Nair, 48′), je n’étais pas allé m’échauffer, mais j’ai profité du moment. J’ai essayé d’y mettre tout ce que j’avais. Cela s’est bien passé, tant mieux. J’avais déjà fait des bancs dans mes anciens clubs, que ce soit Quevilly-Rouen ou Metz. Mais j’attendais ces débuts professionnels depuis longtemps, au moins quatre ans. Il y a deux ans et demi, j’avais les Crusaders, j’étais sans club. Il y a un an et demi, je me suis encore blessé au genou. L’année dernière, j’étais encadrant au centre de formation de Metz, tout en continuant à jouer au football. Aujourd’hui, je m’y retrouve. C’est un destin un peu étrange, mais j’en suis fier. Même si ce n’est qu’un match.