La popularité d’Apple Pay verra désormais la société de Cupertino réglementée par le Bureau américain de protection financière des consommateurs (CFPB), un organisme de surveillance dont le rôle se limite normalement aux banques et aux sociétés de services financiers.
La décision signifie que le bureau aura le pouvoir de surveiller et de réglementer les politiques et pratiques d’Apple concernant ses services de portefeuille mobile…
Le Bureau de la protection financière des consommateurs
Le CFPB est une agence américaine chargée de faire appliquer la loi fédérale sur les finances de la consommation, mais elle joue également un rôle plus large de régulateur pour garantir que les produits financiers de consommation sont « équitables, transparents et compétitifs ».
Notre objectif est de faire en sorte que les marchés financiers de consommation fonctionnent pour les consommateurs, les prestataires responsables et l’économie dans son ensemble. Nous protégeons les consommateurs contre les pratiques déloyales, trompeuses ou abusives et prenons des mesures contre les entreprises qui enfreignent la loi. Nous fournissons aux gens les informations, les étapes et les outils dont ils ont besoin pour prendre des décisions financières intelligentes.
Il a toujours été en mesure de garantir que les services de portefeuille mobile comme Apple Pay et Google Pay étaient conformes à la loi, mais a proposé l’année dernière que ces services soient traités beaucoup plus comme des banques, donnant au CFPB des pouvoirs plus larges pour faire respecter l’équité et traiter les plaintes des consommateurs.
Apple Pay sera réglementé à partir du mois prochain
Bloomberg rapporte que la proposition a été finalisée et entrera en vigueur le mois prochain.
Le principal organisme américain de surveillance des consommateurs supervisera Apple Inc. et d’autres grandes entreprises technologiques qui proposent des portefeuilles numériques et des applications de paiement, finalisant une proposition de l’année dernière avec plusieurs changements.
Le Bureau américain de protection financière des consommateurs traitera désormais ces entreprises davantage comme des banques à condition qu’elles traitent plus de 50 millions de transactions par an, effectuées en dollars américains, selon un communiqué publié jeudi.
Le directeur de l’agence affirme que cette décision a été prise parce que les services de portefeuille mobile font désormais partie intégrante de la vie financière des gens.
“Les paiements numériques sont passés de la nouveauté à la nécessité et notre surveillance doit refléter cette réalité”, a déclaré le directeur du CFPB, Rohit Chopras, dans le communiqué.
Plus de 60 % de la population américaine utilise désormais un portefeuille mobile, Apple Pay étant le choix le plus populaire.
Prise de 9to5Mac
Apple ne modifie généralement pas ses politiques pour répondre aux préoccupations législatives jusqu’à ce qu’il soit obligé de le faire dans chacun des pays et régions dans lesquels il opère, mais a choisi cette fois d’agir à l’avance.
L’Union européenne a exigé qu’Apple ouvre l’accès à la puce de paiement NFC aux banques et aux sociétés de cartes de paiement, et il est probable que le CFPB aurait imposé la même exigence à l’entreprise. Au lieu de limiter le changement à l’UE, le fabricant d’iPhone a opéré le changement à l’échelle mondiale, prenant ainsi une longueur d’avance.
Cela fait plus d’une décennie que j’ai émis l’hypothèse qu’Apple pourrait finir par devenir une banque. Même si cela ne s’est pas encore produit, nous avons constaté des progrès significatifs dans cette direction. Il lui fallait déjà obtenir des licences bancaires pour lancer Apple Pay Later, mais il a ensuite retiré le service alors qu’il semblait susceptible d’être soumis à encore plus de réglementation. L’annonce d’aujourd’hui du CFPB signifie que quelles que soient les étiquettes qu’Apple choisit d’utiliser, Apple Pay sera désormais soumis à une surveillance réglementaire de type bancaire.
Photo de Christiann Koepke sur Unsplash
FTC : Nous utilisons des liens d’affiliation automatique générateurs de revenus. Plus.