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La colère des paysans grandit contre la signature du traité de libre-échange entre l’Union européenne et cinq pays d’Amérique latine. Si l’agriculture française apparaît comme la grande perdante de l’accord, l’automobile, l’industrie et la chimie en sortiraient gagnantes… au bénéfice notamment de l’Allemagne.
De l’autre, des agriculteurs français en colère, mobilisés sur leurs tracteurs contre la signature de l’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur, finalisé en 2019 et qui doit désormais être ratifié par les 27. Et on comprend : les exportations d’Amérique latine pays de céréales, de lait et surtout de viande, produits à forte concentration d’OGM et d’hormones et bénéficiant de la suppression quasi totale des droits de douane, constituerait une menace concurrentielle existentielle pour toute l’agriculture française. Le Mercosur, abréviation de « marché commun du sud » (« Mercado comun del sur »), regroupe cinq pays qui représentent plus de 80 % du PIB sud-américain et sont tous de grandes puissances agricoles : Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay. et la Bolivie.
Lundi 18 novembre, lors du G20 de Rio de Janeiro, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a donc réitéré l’opposition de Paris, “tel quel”à ce traité souhaité par l’exécutif européen, avec en tête la présidente de la Commission Ursula von der Leyen : « Ce texte, parce qu’il a été initié depuis plusieurs décennies, repose sur des prérequis qui sont obsolètes ». Le président français a réitéré à son homologue brésilien Lula qu’il souhaitait “protéger” Agriculture française et européenne : « À cet égard, nous voulons vraiment ne pas importer de produits agricoles qui ne respectent pas les règles que nous nous sommes imposées » en matière d’environnement et