« Si on est sur le registre des mots et de la forme, je suis prêt à admettre que le Premier ministre a fait preuve d’une certaine habileté. Mais si nous sommes sur le registre de la vérité, de la réalité, du concret, je suis vraiment désolé de considérer qu’il n’y a pas un début de solution sérieuse ou crédible. »a estimé jeudi 21 novembre sur franceinfo la maire PS de Nantes Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole et présidente de France Urbaines, tandis que Michel Barnier s’exprimait au congrès de l’Association des maires de France (AMF).
« Il n’est ni normal ni juste de montrer aux municipalités et aux autorités locales qu’elles étaient responsables du déficit : ce n’est pas vrai »» a affirmé le Premier ministre devant les maires de France, alors que les élus locaux s’insurgent contre le projet de budget accusé de menacer les investissements et les services publics. Ils dénoncent les coupes budgétaires prévues dans le projet de loi de finances 2025.
Johanna Rolland salue “le fait qu’on corrige enfin cette fable, ces mensonges qui ont été proférés” sur la gestion des collectivités locales. Elle souligne que dans “En 30 ans, la dette de l’Etat est passée de 34% à 90% du PIB, tandis que celle des collectivités locales était stable”. Elle veut que le Premier ministre « saura aussi se faire entendre de ses ministres ». Elle rappelle que Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, “, a salué Elon Musk sur le réseau X, et a déclaré que c’est là qu’il va chercher son inspiration”. “Vous comprendrez que les défenseurs du service public ne sont, pour le moins, absolument pas rassurés non plus.” L’élu socialiste déplore le fait «qu’il n’y a pas de clarté dans la ligne du gouvernement, que les choses vont dans la mauvaise direction. Et ce sont les Français qui en paieront le prix”.
“Ils ont brûlé l’argent, ils nous demandent de payer la facture.”
Johanna Roland, maire de Nantessur franceinfo
Johanna Rolland comprend “alerte” les Français sur “le risque de récession” du pays. « En France, 70 % des investissements publics sont réalisés par les collectivités locales. C’est un chiffre assez connu. »explique le président de France Urbaines. “Mais il y en a une qui l’est moins, c’est que les autorités locales qui sont ciblées, les 450 qui sont ciblées, j’allais même dire stigmatisées par le gouvernement, elles représentent 70% des 70%”.
Selon l’élu, “c’est concrètement le moteur du pays, le moteur de la France qui est attaqué”. Il met en garde contre les conséquences des restrictions demandées. « Derrière, il y a les services publics au quotidien, ce sont les Atsem qui accueillent vos enfants à l’école, ce sont les équipes espaces verts qui aujourd’hui, avec la météo en plus, sont à l’oeuvre partout en France, qui entretiennent vos espaces verts ». Elle dénonce en outre les attaques contre « le personnel » crèches ou même « des policiers municipaux qui contribuent à la sécurité au quotidien ». « Aujourd’hui, il y a un mini, mini, mini rabais proposé par le Premier ministre. Clairement, ce n’est pas grave..