ce que prépare Michel Barnier aux élus locaux, qui contestent les restrictions budgétaires

ce que prépare Michel Barnier aux élus locaux, qui contestent les restrictions budgétaires
ce que prépare Michel Barnier aux élus locaux, qui contestent les restrictions budgétaires

l’essentiel
Le monde des élus locaux est en ébullition face à un projet de budget accusé de menacer les investissements et les services publics. Attendu à la clôture du Congrès des maires ce jeudi 21 novembre, Michel Barnier devrait jouer le rôle d’apaisement.

Opération de câlinothérapie. Face à des élus locaux tourmentés par les coupes budgétaires, le Premier ministre Michel Barnier doit désormais jouer la carte de l’apaisement.

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Opération « mairie fermée », foulards noirs et conférences de presse multipliées : la colère des maires gronde depuis plusieurs semaines, exaspérés contre l’austérité des mesures budgétaires prévues pour les collectivités en 2025 par le précédent gouvernement, et reprises par le nouveau . L’exécutif demande une contribution de « cinq milliards d’euros » aux collectivités, dont trois milliards pour les 450 plus grandes, mais les associations d’élus estiment la facture à 11 milliards d’euros.

Dans ce contexte tendu, le chef du gouvernement devait prononcer ce jeudi 21 novembre un discours attendu devant le Congrès des maires, qui rassemble 10 000 élus locaux et une vingtaine de ministres. Selon BFM Affairesil pourrait annoncer une augmentation de l’indemnité de mobilité, une contribution patronale utilisée pour financer les transports publics. Une annonce risquée, car elle pourrait déclencher la colère des employeurs.

Réduction « significative » de l’effort pour les départements

Autre promesse pour tenter d’éteindre l’incendie : une réduction « significative » de l’effort pour les départements, dans une situation financière compliquée. Parmi les cinq mesures annoncées, deux concernent toutes les collectivités, a indiqué mardi le cabinet de la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin.

Tout d’abord, l’abandon de la rétroactivité de la réduction du taux du Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA), aide cruciale à l’investissement communautaire. Deuxièmement, le lissage sur quatre ans, au lieu de trois, de la hausse des cotisations des employeurs territoriaux à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités territoriales. Les communes jugent cependant ces mesures insuffisantes.

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Venant en aide aux maires, le président du Sénat, Gérard Larcher, a proposé de limiter l’effort demandé aux collectivités à deux milliards d’euros et de trouver les trois milliards restants d’économies ailleurs.

« L’objectif global du gouvernement est de réduire le déficit public à 5 %. […] Après, si en discutant avec les parlementaires, on arrive à faire des économies ailleurs et à faire moins d’économies avec les collectivités, pourquoi pas”, a répondu Catherine Vautrin.

En moyenne, 523 démissions de maires par an

Selon Catherine Vautrin, 2 400 maires ont démissionné depuis le début de leur mandat en juin 2020. « Cela fait 40 de plus par an durant ce mandat », a-t-elle déclaré mercredi à la presse.

Selon les chiffres officiels tirés du Répertoire national des élus, les démissions sont passées d’une moyenne de 485 par an lors du mandat précédent à 529 lors de celui-ci. Des chiffres à prendre avec prudence, prévient toutefois le ministère, compte tenu d’un changement de méthodes de calcul en 2021.

 
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