La compagnie low-cost Ryanair menace de supprimer la desserte de dix aéroports français. Si l’annonce, faite par voie de presse, n’a pas été officialisée, l’inquiétude grandit parmi les gestionnaires de l’aéroport de Limoges où 85 % du trafic aérien est assuré par cette compagnie.
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“Nous allons fermer ces lignes car, avec cette taxe, elles ne sont pas économiquement viables.» Ces propos sont ceux de Jason McGuinness, directeur général de la société irlandaise. L’information, publiée dans les colonnes de nos confrères du Figaro, alerte sur l’avenir du transport aérien dans la région. La compagnie low cost est l’une des dernières à desservir encore l’aéroport de Limoges.
La menace de ne plus transporter de passagers vers certains aéroports français a été décidée en raison de la taxe sur les billets d’avion.
“Ce serait tout simplement une catastrophe si cela se produisait», réagit Émile Roger Lombertie, » le maire de Limoges, joint par téléphone ce jeudi matin. Même s’il faut en parler au conditionnel pour le moment, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le milieu économique de Limoges.
« L’aéroport de Limoges compte une centaine de personnes dépendant de l’activité de la plateforme. Si Ryanair devait s’arrêter, on essaierait de trouver d’autres opérateurs, mais ce serait un peu compliqué »estime Philippe Thibaut, directeur de l’aéroport.
Rien n’est décidé. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour discuter avec Ryanair.
Philippe ThibautDirecteur de l’Aéroport de Limoges
Le vote d’un amendement des députés, le 8 novembre, sur l’augmentation du « Taxe Chirac » a mis le feu aux poudres. Cette taxe de solidarité internationale sur les billets d’avion est prélevée sur le prix des billets. L’Assemblée nationale a voté son augmentation, dans le cadre du budget 2025.
En réponse, la compagnie low-cost menace de ne plus desservir dix aéroports en France et Limoges pourrait être concernée. Ryanair est habituée à ces annonces brutales. Avec plus de 85% du trafic aérien à Limoges, plus de 250 000 passagers transportés par an. Les taux d’occupation sont d’environ 80% sur toutes les destinations. “Nous prenons cette annonce très au sérieux. Nous sommes extrêmement inquiets. » commente Pierre Massy, président de la CCI de Limoges.
Il va falloir réagir très sérieusement. L’arrivée du ministre des Transports vendredi prochain sera sans doute le moment de nous demander de l’aide. On ne peut pas rester sans avion pour Paris, sans moyen de transport, comme toutes les autres villes de France.
Pierre MassyPrésident de la CCI de Limoges
Pour le moment, Ryanair reste injoignable. Son directeur, par la presse, maintient la pression sur le gouvernement français. Reste à savoir si ces derniers persisteront à maintenir la hausse des « Taxe Chirac ».
