L’information n’a cessé de s’enrichir depuis l’annonce du 9 octobre, suivie de l’officialisation en bonne et due forme le 17 octobre. Le rachat du Paris FC par Red Bull et la famille Arnault a été rapidement confirmé : «Agache, conseillé par Red Bull, entend contribuer au rayonnement des valeurs uniques du club et lui offrir les moyens nécessaires pour poursuivre son développement économique, citoyen et sportif. Une double ambition l’anime : placer durablement les équipes masculines et féminines dans l’élite du football français et dans le cœur des Parisiens. A travers son parcours et son histoire, le Paris FC incarne une autre facette du football de la capitale. Avec l’arrivée d’Agache comme actionnaire majoritaire du club, le Club va changer de dimension et viser de nouveaux succès« . Le communiqué précise également que les investissements réalisés dans le développement de la section féminine au cours des dernières années seraient poursuivis. Red Bull devrait récupérer environ 15% des actions et la famille Arnault deviendra actionnaire majoritaire de 55% d’abord puis 85% d’ici 2027.
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Depuis, le quotidien du Paris FC est revenu à la normale avec quelques interventions ponctuelles de son président Pierre Ferracci, notamment sur la future rivalité parisienne avec le Paris Saint-Germain ou encore les rumeurs autour de la future enceinte du Paris FC et du Parc des Princes. enflé : «Notre capital sera national et français, ce n’est pas le cas du Red Star, et le PSG est détenu par le Qatar. Je vois un derby éventuellement en L1. Toutes les grandes villes européennes comptent deux ou trois clubs parmi l’élite. Le pouvoir écologique réside dans les grandes villes. Je vois un signe pour le football français. On dit que Paris est le meilleur bassin du monde, il faut exploiter ces richesses. Je rêve d’avoir un jour une équipe dont la colonne vertébrale soit francilienne. Red Bull aidera en ce sens. Red Bull arrive avec la famille Arnault, qui découvre le football et apporte à ses côtés de solides compétences. Red Bull dispose de données considérables. La famille Arnault ne rêve pas de rivaliser avec le PSG et de remporter immédiatement la Ligue des Champions».
Un club qui assume son identité parisienne
Le Paris FC avait annoncé une grande conférence de presse ce mercredi au siège du PFC à Orly, en présence de Pierre Ferracci évidemment mais surtout d’Antoine Arnault, fils de Bernard et futur président du club parisien. Il a sauté sur l’occasion pour présenter les grandes lignes du futur Paris FC qui sera toujours populaire et pédagogique à l’identité pleinement parisienne : «Le premier pilier, ce sont les valeurs. Le Paris FC l’a déjà, c’est une évidence. C’est essentiel dans notre groupe et dans notre famille : l’éthique, la rigueur, l’engagement, l’humilité, le fait que le club passe avant tout. Un club qui correspond plus à un club anglais qu’à ce qu’on a en France aujourd’hui. Nous voulons construire notre propre histoire, notre propre légende, tout en gardant l’ADN du club qui est populaire et qui le restera, je tiens à insister là-dessus. On n’arrive pas en disant qu’on va tout révolutionner, qu’on va renverser la table et tout changer. Au contraire, nous améliorerons des choses qui existent déjà. Nous veillerons à créer un club avec de grandes valeurs, une belle philosophie de jeu.», a expliqué Antoine Arnault. Reconnu comme un solide club formateur dans les années 2000, le Paris FC veut s’appuyer sur cet ingrédient de son histoire pour écrire sa nouvelle page. Lors de la conférence de presse, Pierre Ferracci a également rappelé qu’Ibrahima Konaté, venu visiter le centre de formation du PFC la semaine dernière, était un enfant du club.
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Alors que la galaxie Red Bull fera partie de ce rachat à hauteur de 15%, Antoine Arnault est également revenu sur l’importance de la philosophie sportive du groupe Red Bull. Avec plusieurs clubs à travers le monde, la marque autrichienne a mis l’accent sur le développement des jeunes talents, ce qui s’inscrit dans la volonté de la Famille Arnault de dénicher les talents les plus talentueux d’Île-de-France, premier vivier. professionnel dans le monde :Nous n’arrivons pas seuls, nous arrivons avec un partenaire. Nous n’avons aucune compétence en termes de gestion d’équipe de football. Nous avons connu Red Bull grâce à la Formule 1. Red Bull a de très fortes compétences en football. Ce fut dès le départ une discussion très vertueuse et positive. L’idée de travailler ensemble sur un projet de football en France les intéressait. Ce club appartiendra à ma famille, ce club ne sera pas la copropriété de la famille Arnault et de Red Bull. Red Bull sera minoritaire, ils ne souhaitent pas accéder à la multipropriété. C’est un partenaire sportif, ils vont nous aider sur de nombreux aspects, à recruter les meilleurs joueurs et à les trouver meilleurs que les autres. Mais ils ne sont pas là pour être copropriétaires avec nous“, a-t-il expliqué. Quant à Pierre Ferracci, il a également expliqué le rôle qu’aurait la marque dans la boisson énergisante : «Red Bull est à la fois une marque forte. En même temps, il y a une petite problématique de multipropriété qui me taquine un peu. Mais Red Bull pratique la multipropriété de manière intelligente et rigoureuse, ce qui n’est pas le cas de tout le monde. C’est avant tout pour moi une compétence très forte dans le football. On l’a vu à Leipzig, placé assez bas dans la hiérarchie du football allemand et qui figure régulièrement dans le top 5.».
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Les vastes ambitions d’Antoine Arnault au Paris FC
Au club depuis 2012, Pierre Ferracci n’a pas voulu bâcler les négociations pour le rachat du Paris FC. L’idée était de choisir le meilleur successeur pour le développement de l’athlète, sans mettre de la poudre aux yeux des supporters. Une philosophie qu’Antoine Arnault partage totalement : «Le deuxième pilier, qui fera tomber les fantasmes, est de construire ce projet autour de la formation. Le vivier de talents parisien est le premier au monde. Avec l’aide de Red Bull, ce sera au cœur de notre stratégie de construire le meilleur centre de formation de France et de région parisienne. Trop de talents traversent Paris et partent ailleurs sans poser leurs valises à Paris. Notre proposition sera différente, nous voulons construire un club où nous aurons cinq, six, sept ou huit joueurs du centre de formation dans l’équipe. Nous n’hésiterons pas, même si nous avons une pépite, à la laisser partir et voler de ses propres ailes. C’est un élément essentiel de la stratégie de Red Bull. La diversité est également importante, les équipes féminines sont déjà performantes et nous allons continuer à investir. Redonnez à Paris et à notre pays ce qui nous a été donné. C’est un projet qui aura un caractère économique. L’idée n’est pas de gaspiller l’argent. L’idée est de susciter des émotions, de créer un partage encore plus concret que ce que l’on voit déjà.« . Grandir sans aller trop vite, telle sera la philosophie du Paris FC dans les prochains mois. Avant de rêver grand, il faudra monter en Ligue 1 et c’est l’objectif cette saison.
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Puis, malgré son statut de grand groupe pesant près de 423,6 milliards d’euros, Antoine Arnault souhaite conserver une valeur de proximité sans strass ni paillettes : «C’est un projet familial, un projet que nous avons initié avec mes frères et ma sœur. Nous avons trouvé que c’était une bonne idée d’investir dans un projet différent de nos activités traditionnelles. Nous en avons longuement discuté, nous avons étudié un certain nombre d’options. Certains d’entre nous ont une passion pour le football, c’est mon cas. C’est le sport populaire que j’aime par dessus tout. J’ai une petite nostalgie de ces moments, peut-être une nostalgie des débuts d’un vieux boomer qui traîne. La seule chose qui unit toutes les générations, c’est le sport. Le troisième pilier de notre stratégie est le long terme. On laisse le temps aux équipes de se structurer, de créer la magie qui peut exister. Entre le coach, l’équipe, les supporters. Nous allons écouter les supporters, essayer de susciter un véritable enthousiasme. Il y a de la place pour un autre club à Paris. Sans se mettre trop de pression. Si on ne monte pas en Ligue 1 cette saison, ce sera la prochaine ou celle d’après. Nous sommes ici depuis extrêmement longtemps« . Cela promet des happy hours au Paris FC.
Pub. le 20/11/2024 16h00
– MISE À JOUR 20/11/2024 16:16