GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Pierre Palmade, ici à Paris, le 6 juin 2019.
JUSTICE – C’est l’un des procès marquants de cet automne 2024. Depuis ce mercredi 20 novembre, Pierre Palmade est jugé à Melun pour le grave accident de la route qu’il a provoqué l’an dernier en Seine-et-Marne sous l’emprise de stupéfiants.
Le 10 février 2023 en fin de journée, sur une route du sud du département, l’humoriste conduisait une voiture qui avait percuté un véhicule arrivant devant. Outre l’acteur, l’accident a fait trois personnes grièvement blessées d’une même famille : un homme de 38 ans, son fils de six ans et sa belle-sœur de 27 ans, qui a perdu le bébé. elle attendait après la collision. .
A la veille du procès, ce dernier s’est entretenu avec RMC, évoquant « un traumatisme qui [la] consomme entièrement ». « Le procès m’oblige à repenser à l’accident (…). L’inquiétude, les cauchemars et les flashbacks refont automatiquement surface. » explique Mila, qui est suivie par un psychologue au moins une fois par semaine depuis l’accident.
Elle ne sait pas encore si elle aura “la force de parler lors de l’audience”elle qui n’a pas “Je n’ai jamais connu de procès”.
“Je n’attends qu’une chose, que la sanction soit digne de ce que m’a fait Pierre Palmade, et des conséquences qui nous écrasent encore aujourd’hui”espère Mila, qui souffrait d’une omoplate détachée qui l’empêchait de bouger normalement pendant plusieurs mois après le drame.
« Une sanction très lourde [qui] crée un précédent »
La jeune femme souhaite « une sanction très lourde [qui] crée un précédent pour toutes les femmes qui doivent endurer la douleur (…) de perdre leur bébé alors qu’elles sont encore dans leur ventre. »
Au terme d’une longue année d’information judiciaire dans cette affaire très médiatisée, le juge d’instruction a déféré fin mai Pierre Palmade devant le tribunal correctionnel de Melun du seul chef de blessures involontaires, aggravées par l’usage de stupéfiants.
Elle n’a pas retenu la qualification d’homicide involontaire, que le parquet avait requise pour la perte du fœtus, estimant que cette épineuse question à la confluence de la bioéthique et du droit méritait une « débat devant le tribunal de première instance ».
Suite à l’accident, le bébé a été extrait en urgence par césarienne du ventre de sa mère à six mois de grossesse, mais déclaré mort après 32 minutes de réanimation, sans avoir donné aucun signe de vie extra-utérine.
Or, selon une jurisprudence constante de la Cour de cassation qui s’est prononcée sur des cas similaires d’accidents de la route, un enfant qui ne naît pas vivant n’existe pas en tant que personne morale.
Pierre Palmade est un récidiviste en raison d’une condamnation en 2019 pour usage de drogue. Il encourt ainsi une peine de quatorze ans d’emprisonnement et de 200 000 euros d’amende.
Voir aussi sur HuffPost :
La lecture de ce contenu peut entraîner le dépôt de cookies par l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte tenu des choix que vous avez exprimés concernant le dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies « Contenu tiers » en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Lire la vidéo