Il s’agit d’un nouveau record pour Naval Group, qui n’a jamais livré un sous-marin à propulsion nucléaire aussi rapidement. Le Tourville, dont la première sortie en mer a eu lieu le 12 juillet, a été réceptionné officiellement le 16 novembre par la Direction générale de l’armement, qui l’a immédiatement remis à la Marine nationale. Quatre mois seulement se sont écoulés entre la première sortie du bâtiment devant Cherbourg, où il a été construit, et sa livraison à la Marine nationale. Il aura fallu attendre deux ans pour la tête de série du programme Barracuda, Suffren, et un an pour son premier jumeau, Duguay-Trouin.
Comme cette dernière en juillet 2023, c’est à Brest que la Marine nationale a reçu son nouveau SNA, qui évolue depuis septembre dans l’Atlantique et pourra désormais rejoindre ses aînés à Toulon, où sont basés tous les sous-marins. Attaque française.
Ses tests, menés au large de Cherbourg, puis de Brest et de Lorient, se sont déroulés en plusieurs étapes. Tout d’abord, une première plongée statique, c’est-à-dire une immersion sans mouvement motorisé, pour vérifier le poids et la stabilité du sous-marin ; puis des essais dynamiques de surface et de plongée, destinés à vérifier la vitesse du sous-marin, et plus généralement l’ensemble de ses performances et son comportement à différentes profondeurs d’immersion, ainsi que la sécurité et le fonctionnement des installations, dont sa chaufferie nucléaire. Enfin, le bâtiment a poursuivi ses tests en plongée pour vérifier le bon fonctionnement de son système de combat, notamment sa capacité à déployer ses armes et à communiquer. « Tout au long de cette phase, l’expertise unique des équipes étatiques et industrielles du programme Barracuda a été mobilisée pour suivre et réaliser l’ensemble des tests, sous la houlette de la DGA et la gestion du navire par la Marine Nationale. Réalisés avec succès, ces tests ont permis de vérifier progressivement les performances des équipements et systèmes du sous-marin grâce au travail collaboratif d’une équipe d’experts réunissant des marins, la DGA, le CEA, Naval Group et TechnicAtome », explique le ministère des Armées. Forces.
La Marine nationale va désormais pouvoir entamer la phase d’essais opérationnels du Tourville en vue de son admission au service actif en 2025. Ces essais opérationnels permettront de vérifier les performances militaires du bâtiment dans des conditions d’emploi proches de celles des théâtres de guerre. opérations.
Parallèlement, la construction des trois autres SNA de cette série se poursuit sur le site de Naval Group à Cherbourg. Le De Grasse, dont l’assemblage est terminé, quittera l’année prochaine le grand hall du chantier naval de Laubeuf, avec sa livraison prévue en 2026. Quant aux deux autres, qui prendront les noms de Rubis et Casabianca, ils devraient le rejoindre en 2028 et 2030. l’escadron SNA. Celui-ci ne disposera que de deux sous-marins opérationnels de type Rubis, l’Améthyste et le Perle, après le retrait prochain du service de l’Émeraude, qui vient d’atteindre Cherbourg pour être démantelé. Les trois premières unités de cette série ont été retirées du service en 2019 (Saphir), 2022 (Rubis) et 2023 (Casabianca).
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