C’est un pas de plus franchi dans la révolution du « choc des savoirs » souhaitée et annoncée par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale. « L’acte 2 » de cette réforme vient d’être annoncé par Anne Genetet. L’actuel ministre de l’Éducation nationale fait par exemple du brevet d’études secondaires le ticket d’entrée incontournable au lycée à partir de 2027.
FJO.
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Son évolution mériterait un chapitre à part entière dans l’histoire de l’Éducation nationale en France (Voir : Le Brevet National : un rite de passage pour les collégiens avant le lycée). Mais cette fois, après avoir failli disparaître ou en tout cas être remplacé par un contrôle continu intégral, le Brevet des Collèges s’apprête à faire son grand retour. A partir de 2027, l’entrée au lycée sera obligatoire. En fait, les élèves actuellement en 5ème seront les premiers concernés par ce changement.
C’est l’une des deux principales mesures prévues dans le cadre de l’acte 2 du « choc de la connaissance ». Désormais, les étudiants ceux qui n’auront pas obtenu leur brevet pourront soit accéder au CAP, soit intégrer une deuxième classe prépa. Il faut savoir que, l’année dernière, à l’échelle nationale, 14 % des candidats ont échoué au brevet.
A partir de cette année, nous distinguerons le grade histoire-géographie et le grade EMC (éducation morale et civique) pour redonner de la valeur à cette matière. Et dès qu’un étudiant aura plus de 18 sur 20 au Brevet, nous ajouterons la mention « Très bien avec félicitations du jury » pour favoriser sa réussite.
Anne Genetet, ministre de l’Éducation nationale.
La réforme du baccalauréat mise en œuvre par Jean-Michel Blanquer avait privé cet examen de l’importance des mathématiques. Ils avaient même été écartés de secteurs où ils ne faisaient pas partie des sujets dominants.
Première conséquence, l’affaiblissement du potentiel des grandes écoles, notamment destinées à la formation d’ingénieurs.
Un constat qui avait déjà amené Gabriel Attal à annoncer que le ministère allait revoir sa copie. Anne Genetet a donc annoncé que, dans cet acte 2 du « Choc des savoirs », les mathématiques seront désormais présentes lors des épreuves anticipées du baccalauréat en 1ère. Une mesure qui sera valable à partir de 2026 pour les élèves de 1ère qui passeront leur baccalauréat final en 2027. Selon le ministère, il s’agira d’une manière d’établir un baromètre pour évaluer le niveau en mathématiques des lycéens en France.
Ces nouvelles étapes destinées à améliorer les résultats des élèves ne se réaliseront pas sans ressources. Organisationnel, c’est d’abord avec les groupes de besoins implantés dans les collèges depuis la rentrée 2024 pour les classes de 6e et 5e. Ils ne devraient pas se poursuivre en 4e et en 3e comme prévu initialement. Mais les élèves les plus en difficulté devraient être affectés à des classes à effectifs réduits et bénéficier d’un accompagnement ciblé, notamment pour le français et les mathématiques.
Dans cet accompagnement sur mesure souhaité par le ministère, les collégiens qui en ont le plus besoin devraient pouvoir accéder facilement aux dispositifs de « devoirs faits » et aux formations réussies.
Par ailleurs, le ministère espère allouer entre 1000 et 1500 enseignants pour répondre à ces nouveaux objectifs. Ceci, soit par redéploiement de postes, soit par recrutement.
Des recrutements également au niveau des conseillers pédagogiques et des assistants pédagogiques (surveillants) puisque ce sont eux qui sauront permettre que tous ces changements s’effectuent le plus harmonieusement dans les écoles secondaires.