« Je cèderai mon fauteuil de maire de Dijon à Nathalie Koenders »

« Je cèderai mon fauteuil de maire de Dijon à Nathalie Koenders »
« Je cèderai mon fauteuil de maire de Dijon à Nathalie Koenders »

Monsieur le Maire, vous avez une annonce forte à nous faire…

” Oui. Je cèderai mon fauteuil de maire à ma première adjointe, Nathalie Koenders. Cela se passera lundi, lors du prochain conseil municipal. C’est le conseil qui votera, désignera et transférera le pouvoir de maire à Nathalie Koenders. Je présenterai sa candidature aux élus. »

Pour quoi ?

« L’idée de transmission me trotte dans la tête depuis longtemps. En 2020, j’ai dit que je ne ferai pas un quatrième mandat. Je l’ai fait parce qu’on était en plein Covid et qu’il fallait assurer la continuité de l’action municipale. Je suis très fière aujourd’hui de dire que ma première adjointe, qui m’accompagne depuis 2008, va devenir maire, la première femme maire de Dijon. Je suis sûr que Nathalie Koenders sera la bonne femme. Elle continuera ce que nous avons fait, ce que j’ai fait, mais elle apportera une touche personnelle en tant que maire demain. Cela me rend fier de le lui transmettre. Et c’est quelque chose de souhaité. »

Avez-vous des problèmes de santé ?

« Non, je suis en pleine forme. Par ailleurs, je resterai président de la Métropole et simple conseiller municipal à Dijon. J’ai même gagné au tennis samedi, ça faisait longtemps… Peut-être la perspective de me sentir un peu plus léger. Je suis fatigué de mes semaines avec des journées chargées, au moins douze heures. Je ne sais pas s’ils seront moins nombreux dans la Métropole, mais ils seront différents. Ça fait du bien. »

Pourquoi voulez-vous rester président de la Métropole ?

« Parce qu’il y a 23 communes, dont Dijon, dont il faut s’occuper. Je pense que je serai capable de gérer cela plus et mieux que je ne l’ai fait jusqu’à présent, même si j’ai bien joué le rôle de président. Le rôle de maire prend beaucoup de temps. Je l’ai fait sans aucun regret, mais nous avons besoin d’une plus grande disponibilité, à l’heure où les zones urbaines et rurales ne sont pas en phase totale, à l’heure où l’on voit bien, avec le débat sur le Mercosur, que le monde rural est en difficulté. La vitalité, le dynamisme et le développement du monde urbain doivent renforcer cette authenticité. Je vais y travailler. »

De quelle manière ?

« J’ai des grands projets de mobilité pour la Métropole qui me gênent. Ce qui a profondément changé la perception de Dijon et de son urbanisme, c’est le tramway… J’ai lancé des études et je les suis de près. »

Pourquoi maintenant ?

«Je suis certain que c’est le moment. Le moment pour moi, le moment pour elle. Aujourd’hui, il y a pour moi besoin de mettre en place quelqu’un qui est déjà connu des Dijonnais, mais qui saura apporter le renouveau nécessaire à ce poste. Je ne l’ai dit à personne, mais l’OIV (Organisation internationale de la vigne et du vin, NDLR), c’était la dernière grande opération que je m’étais fixée. Je crois avoir réalisé ce que je m’étais promis, faire de Dijon une ville diplomatique internationale reconnue. Maintenant bonne chance à Nathalie… »

Qui sera le prochain 1est député ou le prochain 1concernant assistant?

« Ce sera le travail de Nathalie Koenders demain. Cela sera également fait lundi prochain. Il faudra également remplacer Nathalie Koenders en métropole, qui a remplacé Pierre Pribetich au poste de 1er.concernant vice-président. »

Ne plus être maire, qu’est-ce que cela changera pour vous ?

« Cela va encore profondément changer mon rapport au monde qui m’entoure. Je ne serai plus maire, mais ma relation avec les Dijonnais ne changera pas, ils font partie de mon cœur. Peut-être que je pourrais aller à la salle de sport un peu plus… »

Que dites-vous à ceux qui pourraient considérer qu’il s’agit d’un abus de démocratie, que cela donnera une longueur d’avance à Nathalie Koenders lors des prochaines élections municipales ?

«J’espère que cela lui donne un avantage. Elle est très connue, elle est appréciée. Je le lui transmets en toute confiance car c’est une représentante de confiance. Oui, cela peut bien sûr faire chanter l’opposition. C’est la vie démocratique, je transmets, sans être contraint. La transmission telle que je l’imagine reste pour moi un acte démocratique. C’est très important de transmettre à une nouvelle génération que j’ai préparée. Ces hommes et femmes quadragénaires, qui ont beaucoup appris de moi, sauront exercer leur pouvoir, sans ma tutelle, et apporter leur touche, une sensibilité nouvelle, aux orientations que nous avons prises. »

Mais le fait que vous restiez président de la Métropole n’est-il pas une forme de tutelle ?

« Non, il apporte une garantie, à la Ville de Dijon comme aux autres communes. Mais Dijon sera entre de bonnes mains. »

 
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