Finir premier, finir deuxième : franchement, au terme d’un exercice où même les retraites internationales d’Olivier Giroud et d’Antoine Griezmann ont été stériles en émotion, l’histoire se joue ailleurs que dans les conséquences du classement du groupe en Ligue des nations. nations; au fond, les quarts seront plus ou moins confortables (tirage au sort le 13 décembre).
Ce soir à Milan (TF1, 20h45), où les Bleus doivent gagner par deux buts d’écart pour dépasser une Italie en pleine confiance, l’enjeu sera de bien terminer l’année. Basique, dit comme ça, mais un nouveau faux pas le ferait peut-être basculer au rang du pire cru sous Didier Deschamps, à l’heure où beaucoup ne peuvent plus l’encadrer, négligeant sa marque et sa capacité à rebondir.
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Le paradoxe, c’est qu’avant son mandat, débuté en 2012, une année ponctuée par une demi-finale de l’Euro aurait suffi à la classer favorablement. Mais depuis, il y a eu un titre mondial (2018) et deux finales (2016 et 2022). Son succès a placé la barre plus haut. Et au-delà du point de chute conforme aux objectifs en Allemagne cet été, le tournoi n’a eu aucun relief. La France partage la monotonie avec toutes les autres grandes nations – à l’exception de l’Espagne – mais tous les sélectionneurs n’ont pas proposé de « regarder autre chose » si nous ne sommes pas contents. Et le pays s’est alors enflammé pour ses Jeux et son Para.
L’inefficacité a été le fil conducteur de l’Euro (4 buts en 6 matches) mais surtout celui de 2024. Jeudi contre Israël, devant 16 611 personnes et 4,95 millions de téléspectateurs, la France a concédé son quatrième 0-0 de l’année, ce qui n’était plus arrivé depuis vingt ans.
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Depuis mars, les Bleus n’ont plus gagné la moitié de leurs matches. « DD » n’a vécu cela qu’une seule fois depuis qu’il a pris ses fonctions : en 2013, alors que son mandat touchait presque à sa fin, sauvé par la remontada contre l’Ukraine en barrages. Une autre époque. Par la suite, il y a eu des passages compliqués, comme au premier semestre 2015 ou avant la Coupe du monde 2022, mais jamais d’exercice aussi morose.
En 2021, le fiasco de l’Euro avait fait grand bruit, mais il a été contrebalancé par un succès en Ligue des Nations trois mois plus tard. Cette fois, la compétition sert à « oxygéner » le groupe. Didier Deschamps avait prévenu. Mais l’entraîneur n’imaginait pas le faire sans Griezmann, qui a donc raccroché au milieu du gué, ni Kylian Mbappé, capitaine en crise. En 2024, les Bleus les plus en vue évoluent à l’arrière (William Saliba, Jules Koundé, Mike Maignan) et les plus efficaces siègent sur le banc parisien (Randal Kolo Muani, 6 buts et 3 passes décisives).