Donald Trump a-t-il voulu aller trop vite en révélant les noms de sa prochaine administration ? Alors que l’investiture du président élu n’aura lieu que le 20 janvier, des révélations remettent en cause son choix pour le Pentagone.
Choisi mardi à la tête du département américain de la Défense, le présentateur de Fox News Pete Hegseth a en effet été accusé en 2017 d’agression sexuelle, selon la police.
Ecchymoses sur une cuisse de la victime présumée
Toutefois, aucune plainte n’a été déposée dans cette affaire, qui a toutefois ébranlé l’équipe de transition du président élu lorsqu’elle en a eu connaissance par la presse, a rapporté Salon de la vanité. Au point de revenir sur la décision surprise de nommer l’ancien militaire de 44 ans à la tête du Pentagone, selon le magazine. Ce présentateur de la chaîne préférée des conservateurs américains serait chargé de diriger la première force militaire du monde malgré son manque d’expérience dans la gestion de grandes organisations.
La police de Monterey, en Californie, a confirmé jeudi avoir enquêté sur « une agression sexuelle présumée » dans un hôtel en octobre 2017 impliquant Pete Hegseth. Des ecchymoses étaient visibles sur la cuisse droite de la victime présumée, a indiqué la police.
L’avocat de Pete Hegseth, Timothy Parlatore, a déclaré Salon de la vanité que cette accusation avait « déjà fait l’objet d’une enquête de la part de la police de Monterey » et qu’elle n’avait « trouvé aucune preuve ». Le directeur de la communication de l’équipe de campagne de Donald Trump, Steven Cheung, a de son côté indiqué que le présentateur avait « vigoureusement nié toutes les accusations ». “Aucune plainte n’a été déposée”, a ajouté le futur directeur de la communication de la Maison Blanche, affirmant “attendre avec impatience que sa nomination soit confirmée” par le Sénat.
Un passage qui s’annonce difficile devant le Congrès
Le choix de Donald Trump de nommer cette personnalité de la télévision à la tête d’un ministère comptant 3,4 millions de soldats et d’employés civils et un budget faramineux de plus de 850 milliards de dollars par an a défrayé la chronique à Washington, et les débats au Sénat sur sa confirmation promettent d’être houleux malgré la majorité républicaine au Congrès. Dans ses récentes fonctions, Pete Hegseth, diplômé de Princeton et de Harvard, a dénoncé les tendances progressistes au sein de l’armée américaine et s’oppose en outre à la présence de femmes dans les troupes de combat.