de l’aviation aux super-riches, la recherche de financements innovants pour le climat

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Des militants appellent au financement de la transition écologique lors de la COP29, à Bakou, le 14 novembre 2024. PETER DEJONG/AP

Où trouver les milliards de dollars nécessaires à la transition écologique, notamment dans les pays en développement ? Et comment faire payer les pollueurs pour leurs dégâts ? C’est pour répondre à ces questions qu’un groupe de travail sur les « impôts de solidarité » a été lancé en 2023, piloté par la , le Kenya et la Barbade. Il a livré jeudi 14 novembre ses premières orientations en établissant une liste de taxes possibles – et de recettes attendues – sur les énergies fossiles, les transports aériens et maritimes, les transactions financières ou encore le plastique, les cryptomonnaies et les super-riches. . Un enjeu de financement et de fonds propres au cœur du 29e Conférence des parties sur le climat (COP29), qui se tient à Bakou.

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« Les engagements financiers publics actuels ne suffisent pas, nous devons donc penser aux impôts »a lancé mardi la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, depuis la tribune de la COP29, en ciblant les secteurs à fortes émissions qui s’enrichissent sans faire leur « juste part » dans l’effort climatique mondial. « Entre le secteur maritime, l’aviation et les énergies fossiles, on tourne facilement autour de 350 milliards de dollars par an »a-t-elle estimé.

À Bakou, les pays doivent adopter un nouvel objectif mondial en matière de financement climatique. Elle doit remplacer celle fixée en 2009, qui prévoyait que les pays riches mobilisent 100 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement, somme atteinte en 2022, avec deux ans de retard. Même révisé à la hausse, le futur objectif financier restera loin des besoins, qui se chiffrent désormais en milliers de milliards de dollars. D’où l’idée de développer des financements dits « innovants », c’est-à-dire « réalisable, évolutif et équitable ».

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Les experts du groupe de travail proposent d’abord une taxe sur le transport maritime international, qu’ils considèrent comme la proposition « le plus mature ». Ce secteur représente 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Une taxe de 150 à 300 dollars par tonne d’équivalent CO2 pourrait rapporter jusqu’à 127 milliards de dollars par an entre 2027 et 2030, une enveloppe qui diminuerait ensuite jusqu’en 2050. L’idée d’un tel prélèvement est une des options du plan d’action que l’Organisation Maritime doit présenter en 2025 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

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