Un mois après avoir été pris en flagrant délit d’achat de drogue, Andy Kerbrat continue de faire la Une des journaux. Selon Mediapart, le député insoumis aurait utilisé ses dépenses de mandat pour financer notamment sa consommation personnelle de drogue.
En réponse à ces révélations, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé ce vendredi avoir contacté le déontologue. « Être député, c’est avoir un devoir d’exemple. Les faits rapportés par Mediapart concernant le député Andy Kerbrat sont extrêmement graves (…). Si les faits sont prouvés, j’engagerai une action en justice”, a-t-elle écrit sur X.
Selon le média d’investigation, des retraits sur son compte « avance de mandat » (AFM) ont été effectués pour un montant total de 13 000 euros. Des virements auraient également été effectués via les applications PayPal et Lydia. Dans les colonnes de Mediapart, Andy Kerbrat reconnaît « avoir fait n’importe quoi » avec de l’argent public, mais dément avoir utilisé la totalité de cette somme pour sa consommation de drogue.
Dans cette enquête, le jeune homme revient également sur ses problèmes d’addiction. « Avant de commencer à consommer des substances, j’avais des problèmes d’alcool. C’est souvent parce que j’avais bu que je prenais des substances», confie-t-il.
Mi-octobre, l’élu de Loire-Atlantique a été surpris en flagrant délit d’achat de 3-MMC, une drogue de synthèse très appréciée dans les milieux partisans. Il avait alors annoncé entamer un « protocole de soins » afin de se débarrasser de son addiction. Cela lui vaut le soutien de plusieurs élus de gauche.