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La radio a été condamnée par les prud’hommes de Paris à verser plus de 310 000 euros aux anciens coanimateurs de sa matinale, qui ont quitté la radio en raison de la gestion toxique d’Emmanuel Lévy. La justice a reconnu le harcèlement moral dont ils étaient victimes.
Quadruple défaite pour NRJ. Le conseil des prud’hommes de Paris a donné raison ce vendredi 15 novembre en faveur des salariés dans le procès opposant la radio à cinq anciens salariés, dont un représentant du personnel. Une décision de justice qui confirme les différentes révélations de Libérationdepuis avril, sur le climat meurtrier au sein de l’émission Manu dans 6/10, et sur la pression exercée par la chaîne pour étouffer la voix des victimes et protéger leur poulain. Le harcèlement moral exercé par Emmanuel Levy sur trois de ses co-animateurs, Isabelle Giami, Valentin Chevalier et Aude Fraineau, notamment lors de la saison 2022-2023, a été reconnu. NRJ a été condamné à leur verser plus de 100 000 euros chacun.
La majorité de cette somme correspond à des indemnités de licenciement, de reclassement de contrat, d’arriérés de salaire, d’heures supplémentaires et de congés payés. Mais le jugement condamne également la chaîne à verser 10 000 euros de dommages et intérêts aux trois anciennes voix de la matinale, en réparation du préjudice moral et professionnel qu’elles ont subi.