Le Parquet national financier – chargé en France des principales affaires politico-financières – a requis mercredi en France un procès devant le tribunal correctionnel notamment pour corruption et trafic d’influence contre la ministre de la Culture Rachida Dati et l’ancien patron du groupe Renault. -Nissan automobile, Carlos Ghosn, a indiqué le procureur de la République ce vendredi 15 novembre 2024.
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Soupçons de corruption et trafic d’influence
Les deux prévenus contestent les accusations dans un dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et avec de lourds enjeux politiques actuels, Rachida Dati étant l’une des principales figures du gouvernement de Michel Barnier, rapporte leAFP.
Rachida Dati est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 € de RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, sans compensation pour un travail réel, entre 2010 et 2012. Elle était alors avocate et députée européenne (2009-2019). ) – qui aurait pu servir à dissimuler une activité de lobbying au Parlement européen.
Dans le détail, le Parquet national financier (PNF) a confirmé avoir requis un procès contre Rachida Dati pour recel d’abus de pouvoir et abus de confiance, corruption et trafic d’influence passive par personne investie d’un mandat public électif au sein d’une organisation internationale, l’Union européenne. Parlement.
« Vision partielle et imprécise »
« Un acte d’accusation n’est que le point de vue de l’accusation sur une affaire. Cela ne reflète pas la réalité »ont réagi les avocats de Rachida DatiAFP. « Un délai légal s’ouvre désormais pendant lequel nous répondrons point par point pour contrer cette vision fragmentée et inexacte »ont assuré Mes Olivier Baratelli et Olivier Pardo.
Le ministre de la Culture, qui fut aussi par le passé ministre de la Justice, considère ces faits comme prescrits et a déjà multiplié les recours en ce sens pour mettre un terme aux procédures. En vain.
Carlos Ghosn est visé par un mandat d’arrêt international depuis avril 2023.
Il risque un procès pour abus de pouvoir d’un dirigeant d’entreprise, abus de confiance, corruption et trafic d’influence actif, dans une affaire dans laquelle la société Renault s’est constituée partie civile.
L’homme, qui a les nationalités libanaise, française et brésilienne, a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour malversations financières présumées lorsqu’il était à la tête du groupe Renault-Nissan. Il a trouvé refuge au Liban fin 2019 après une évasion rocambolesque du Japon.
Ses avocats n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter.
La décision finale sur la tenue ou non d’un éventuel procès appartient aux juges d’instruction chargés du dossier, le PNF précisant qu’un appel est toujours pendant devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.