Caroline Roux vous donne rendez-vous ce jeudi 14 novembre 2024 à 17h30 sur France 5 pour un nouveau numéro de “C dans l’air”. Voici le thème du spectacle et les invités qui seront reçus.
17h30 L’invité de « C dans l’air »
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l’actualité. Politiciens, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un aperçu direct de l’actualité du jour.
Ce jeudi 14 novembre 2024, Caroline Roux recevra : Nathalie Bajossociologue et directeur de recherche à l’Inserm, co-auteur de l’enquête publiée par son institut, ANRS Maladies infectieuses et Santé publique France.
L’Inserm, l’ANRS Infectiologie et Santé publique France publient ce mercredi une grande enquête réalisée sur cinq ans sur les pratiques sexuelles des Français. Une quatrième enquête réalisée depuis 1970 qui met en lumière les changements dans les comportements, les pratiques et les désirs sexuels de la population française.
La sexualité a connu des « changements majeurs » en 10 ans en France, selon une vaste enquête publiée mercredi qui révèle des pratiques plus variées. Fruit de cinq années de travail, cette enquête sur le « contexte des sexualités en France 2023 » est la quatrième enquête scientifique depuis 1970 à étudier la vie affective et sexuelle en France et à la replacer dans le contexte des évolutions sociétales.
17h45 “C dans l’air”
Axel de Tarlé décryptera l’actualité en direct en compagnie de quatre experts. A la fin de l’émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Jérôme Jaffrépolitologue, chercheur associé à CEVIPOF.
Nathalie Saint-Cricqchroniqueur politique chez France Télévisions.
Nathalie Mauretjournaliste politique au groupe de presse régional hébreu.
Lou Friteljournaliste politique chez Paris-Match.
Violette Lazardjournaliste d’investigation pour Le nouvel Obs.
Le thème du spectacle :
Dans la septième semaine du procès des assistants parlementaires européens du Front national, un moment charnière a eu lieu ce mercredi, avec les réquisitions du parquet. Neuf heures de réquisitoire ont débuté par une mise au point. « Nous ne sommes pas ici par insistance, mais au terme d’une information judiciaire menée par des magistrats indépendants » a affirmé le procureur. Revenant ensuite sur une affaire « sans précédent » par son ampleur, sa durée et sa nature, le parquet a requis cinq ans de prison, dont deux ans de prison aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité à l’encontre de Marine. Le Pen. , le jugeant au « centre » d’un « système organisé » visant à faire du Parlement européen la « vache à lait » du FN, devenu depuis le RN. Si le tribunal suit les poursuites, la peine d’inéligibilité, assortie de l’exécution provisoire, serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d’appel.
Le procureur de la République a également requis 18 mois de prison dont six mois ferme avec trois ans d’inéligibilité contre le numéro deux du parti Louis Aliot, 10 mois avec sursis et un an d’inéligibilité contre le porte-parole du RN Julien Odoul, 18 mois avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour la sœur de Marine Le Pen, Yann Le Pen et deux millions d’euros d’amende contre le parti.
Le chef du Rassemblement national a immédiatement dénoncé une sanction politique. “La seule chose qui intéressait le parquet, c’était Marine Le Pen, pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (…) et puis le Rassemblement national, pour pouvoir ruiner le parti”, a-t-elle affirmé à la sortie des réquisitions. “Ses réquisitions scandaleuses visent à priver des millions de Français de leur vote en 2027. C’est une atteinte à la démocratie”, a ajouté le président du RN, Jordan Bardella, pour s’exprimer, Gérald Darmanin a pour sa part estimé que “combattre Mme Le Pen, c’est fini aux urnes, pas ailleurs.» « Si le tribunal juge qu’elle doit être condamnée, elle ne peut être condamnée électoralement, sans l’expression du peuple », a-t-il déclaré sur X.
Pour rappel, en France l’inéligibilité des élus en cas de condamnation a été votée en 1994. Par ailleurs, depuis la loi du 9 septembre 2016 « pour la confiance dans la vie politique », dite Sapin II, entrée en vigueur le 11 décembre , 2016 , des peines d’inéligibilité obligatoires de cinq ans sont prévues en cas de condamnation pour détournement de fonds publics.
Ces positions contraires à l’État de droit ont suscité de nombreuses réactions. “La loi s’applique à tous”, a déclaré sur Public Sénat la ministre chargée des relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, qui a trouvé “profondément choquant de commenter une décision de justice”. Le président des Républicains (LR) de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a de son côté critiqué le « grand acte d’hypocrisie » commis par l’extrême droite. “La démocratie, c’est aussi le respect de la justice”, a-t-il déclaré, affirmant qu’en 2004, lors du procès d’Alain Juppé dans l’affaire des emplois fictifs du RPR, où le candidat potentiel à l’élection présidentielle avait été frappé d’une sanction D’inéligibilité, Marine Le Pen avait déclaré : « On en a marre de ces élus qui détournent l’argent ». De son côté, l’avocat du Parlement européen Patrick Maisonneuve a rappelé qu’il y a « l’égalité de tous devant la loi (…) Le parquet qui avait anticipé ces arguments a indiqué que ce qui s’est passé au cours de ces années – ce n’est pas la responsabilité des juges, c’est la responsabilité des dirigeants politiques qui ont mis en place ce système de détournement, 4,5 millions d’euros.
La défense doit plaider à partir de lundi et le procès devrait se terminer le 27 novembre. Le tribunal ne rendra sa décision que dans plusieurs mois.
Alors de quoi la justice reproche-t-elle à Marine Le Pen dans le cas des assistants parlementaires européens ? Qu’est-ce que « l’exécution provisoire » requise sous peine d’inéligibilité ? Menacée d’une peine d’inéligibilité qui anéantirait ses ambitions à l’Élysée pour 2027, Marine Le Pen parie sur son avenir politique dans les semaines à venir. Son parti vient de lancer une pétition en ligne et son héritier présumé lui apporte son soutien. Mais il n’oublie pas de jouer son propre rôle. Alors que le leader des députés RN ne quitte pas le tribunal de Paris, Jordan Bardella, en pleine promotion pour la sortie de son livre, multiplie les déplacements et les interventions dans les médias. A travers « Ce que je cherche » – une citation de Napoléon Bonaparte où l’épigraphe répond aussitôt, « grandeur » – le leader d’extrême droite affiche ses préoccupations identitaires et appelle à l’union des droites. Une manière pour lui de tracer son chemin politique, qui fait craindre en interne un retour du clivage gauche-droite. Alors, quelles sont les ambitions et le projet politique de Jordan Bardella ?
Enfin, à quelques heures du match France-Israël ce jeudi soir au Stade de France, nous reviendrons sur la problématique et le contexte de cette rencontre.
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