Une vaste étude, réalisée par l’Inserm, l’ANRS et Santé publique France, sur la sexualité des Français révèle des évolutions au cours des trois dernières décennies.
Âge du premier rapport sexuel, nombre de partenaires, variété des pratiques, remise en question de la norme hétérosexuelle ou encore sexualité numérique… Tout a été scruté. Publiée ce mercredi 13 novembre, une étude réalisée ces cinq dernières années par l’Inserm, l’ANRS et Santé publique France auprès de 32 000 personnes révèle que la sexualité des Français a évolué ces trente dernières années. Parmi les points abordés, le nombre moyen de partenaires sexuels. Celui-ci est en hausse.
Ainsi, on apprend qu’en 2023, les femmes âgées de 18 à 69 ans déclaraient avoir eu, en moyenne, 7,9 partenaires au cours de leur vie, soit 4,5 de plus qu’il y a 30 ans. En effet, en 1992, le chiffre de 3,4 partenaires était avancé, contre 4,5 en 2006. Un chiffre pourtant loin de celui déclaré par les hommes. Les hommes, quant à eux, déclarent avoir eu en moyenne 16,4 partenaires. Un chiffre en hausse par rapport à 2006 (11,9) et 1992 (11,2).
Les Français ont aussi plus de partenaires la même année, apprend-on, notamment les jeunes de 18 à 29 ans. Une différence entre les femmes et les hommes est là encore constatée. Alors que 9,6% des femmes déclaraient en 1992 avoir eu plusieurs partenaires sexuels au cours de la dernière année, elles étaient 19,3% en 2006 et 23,9% en 2023, contre 22,9% chez les hommes en 1992. 29% en 2006 et 32,3% en 2023.
L’étude nous apprend également que les Français sont davantage nombreux à se dire « très satisfaits de leur vie sexuelle actuelle » : 45% des femmes et 39% des hommes. Une remise en cause de la norme hétérosexuelle est également constatée, avec 8,8% des femmes et 8,9% des hommes âgés de 18-89 ans affirmant en 2023 avoir déjà eu au moins un partenaire du même sexe au cours de leur vie. . L’Inserm, l’ANRS et Santé publique France constatent que les violences sexuelles sont de plus en plus signalées, ce qui peut refléter, selon l’étude, « à la fois une augmentation de la capacité à qualifier les actes de violence et une augmentation de la fréquence de tels événements, mais aussi une plus grande facilité en les discutant dans le cadre de la recherche. Enfin, une prévention insuffisante apparaît lors des rapports sexuels, avec 75,2% des femmes et 84,5% des hommes qui confiaient en 2023 avoir utilisé un préservatif lors de leur premier rapport sexuel, contre 85% chez les femmes en 2023. 2004-2006 et plus de 90 % parmi les hommes.