Soyez prudent si vous comptez prendre le train, l’avion ou prendre la route d’ici la fin de l’année. Les grèves pourraient se multiplier dans ces dernières semaines de 2024. On fait le point.
Les pilotes de ligne contre le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion
Le ciel français s’assombrit. Le Syndicat National des Pilotes de Ligne (SNPL) a lancé un appel à la grève pour cette raison. jeudi 14 novembre afin d’afficher son opposition à l’amendement du gouvernement pris le 8 novembre. Ce dernier prévoit de prélever un milliard d’euros supplémentaire par an au secteur aérien en augmentant significativement la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Cette augmentation doit concerner tous les passagers au départ de la France métropolitaine.
La grève devrait avoir un impact limité sur le trafic aérien en France. La mobilisation devrait en effet être faible au sein des compagnies françaises qui exploitent des lignes principalement entre la France et l’Outre-mer ou la Corse car ces lignes ne sont pas concernées par la hausse des taxes. “Nous devrions pouvoir transporter tous les clients qui envisagent de voyager, a annoncé ce mardi le directeur général adjoint d’Air France-KLM lors d’une conférence de presse de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers. .
Les agriculteurs contre le Mercosur
Une nouvelle mobilisation nationale des agriculteurs aura lieu à partir de lundi 18 novembre a annoncé le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, le 13 novembre. Le syndicat agricole, accompagné des Jeunes agriculteurs (JA), veut faire part de ses craintes concernant le traité du Mercosur, qui pourrait supprimer la majorité des droits de douane entre les pays d’Amérique latine et les pays d’Amérique latine. Union européenne. “Nous ne sommes pas là pour embêter les Français”, a déclaré Arnaud Rousseau au micro de France Inter.
Autre préoccupation majeure : les revenus des agriculteurs. « L’urgence, c’est la trésorerie des exploitations », a souligné le président de la FNSEA. « Comment un certain nombre d’agriculteurs font-ils pour passer l’hiver après un été catastrophique ? Les grévistes ont prévenu : sans une réponse rapide et satisfaisante de l’Etat, ils pourraient durcir le ton en bloquant les routes et la circulation des marchandises alimentaires, comme en début d’année.
Les cheminots contre la suppression du fret
L’intersyndicale a déjà prévu deux grèves pour protester contre le démantèlement de la SNCF Fret et les modalités d’ouverture à la concurrence des lignes régionales. La première frappe sera limitée dans le temps : à partir de Du mercredi 20 novembre, 19h au vendredi 22 novembre, 8h. Le suivant est annoncé renouvelable, à compter de 11 décembre. De quoi potentiellement bloquer les départs en vacances ou les retrouvailles pour les fêtes de fin d’année. En février dernier, les contrôleurs se sont mis en grève pendant un week-end férié, laissant près de 150 000 personnes dans le pétrin. En 2022, pour Noël, des centaines de TGV ont été annulés, toujours en raison d’une grève de l’époque concernant le statut des cheminots.
Fret SNCF disparaîtra le 1er janvier pour renaître sous la forme de deux sociétés distinctes, ouvertes aux capitaux privés : Hexafret pour le transport de marchandises, et Technis pour la maintenance des locomotives. Il s’agit de la deuxième étape du plan négocié par l’État français avec la Commission européenne, pour éviter une procédure de redressement qui aurait pu conduire à la liquidation de l’entreprise, qui emploie 5 000 salariés. La crainte des salariés est de voir l’entreprise progressivement privatisée.
La fonction publique contre le délai de carence de trois jours
Plusieurs syndicats du service public ont prévenu d’une grève dans leur secteur sous la direction de l’Union fédérale des syndicats d’État CGT. Et le mouvement social commence à s’organiser. Le syndicat a annoncé qu’il avait déposé un préavis de grève 18 novembre au 31 décembre dans un communiqué publié ce mardi, appelant « le personnel à se mobiliser par tous les moyens, y compris les grèves et les manifestations ». Le syndicat critique « les fondamentaux de la politique mise en œuvre par Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs » notant notamment « l’austérité budgétaire », « l’austérité salariale » ou encore la « dégradation organisée des conditions de vie et de travail des agents ».
Plusieurs représentants syndicaux réclament notamment l’abandon de deux mesures qui ont cristallisé la colère : la réduction de 100 % à 90 % de l’indemnisation des arrêts maladie des fonctionnaires, et l’instauration de trois jours de carence sans solde, au lieu d’un actuellement. , pendant ces absences – hors pathologies graves.