© Magali Cohen / Hans Lucas. /AFP
– Ce mardi, le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrice des transports publics franciliens, vient d’entériner le gain par Keolis d’un lot de six dépôts de bus et leurs 42 lignes rattachées à Petite Couronne (Territoire de la Marne et de la Brie)
Amis Lyonnais, ce sont les derniers jours de Keolis à bord de vos métros TCL. A compter du 1er janvier 2025, la RATP exploitera les modes lourds (1 600 agents) dans la métropole lyonnaise en remplacement de Keolis. La collectivité parisienne, qui cherche à se décentraliser de son marché historique, a en effet remporté au printemps dernier la concurrence face à l’opérateur historique de l’ensemble des transports publics de la capitale des Gaules. Un contrat d’une valeur de 2 milliards d’euros sur 10 ans.
Mais Keolis ne perd pas de temps et lance la contre-attaque. Et c’est en région parisienne que ça se passe, sur le terrain de… la RATP de Jean Castex. Ce mardi, le conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports publics franciliens, vient d’approuver l’acquisition par Keolis d’un lot de six dépôts de bus et de leurs 42 lignes attenantes (206, 207, 209, 211, 213, 310, 312, 321, 421…) in Petite Couronne (Territoire de Marne et Brie). This represents, according to our information, no less than 37 millions de voyages chaque année in these 33 communes of Ile de France (Chelles, Noisy-le-Grand, Pontaux-Combault, etc.).
Un marché de 900 millions d’euros sur 8 ans
Et c’est un petit événement car il marque l’ouverture à la concurrence du marché des bus en région parisienne et donc la fin du monopole de la RATP. Même si la Régie savait qu’elle ne pourrait pas tout garder, elle a tout de même remporté deux des trois lots mis en concurrence ce mardi (Boucles Nord de Seine et Bords de Marne), soit 48 lignes de bus en tout, laissant ainsi à Keolis un marché d’une valeur marchande. 900 millions d’euros sur 8 ans.
L’exploitation de la Petite Couronne par le nouvel opérateur débutera en novembre 2025, mais il n’y a pas de temps à perdre pour préparer le transfert du matériel roulant, ainsi que des conducteurs de la RATP qui découvriront ainsi un nouveau logement. ” Île-de-France Mobilités a d’ores et déjà décidé de confier à Keolis l’exploitation de 3 des 4 lignes du futur métro du Grand Paris Express (lignes 16, 17 et 18). Nous exploiterons prochainement 90 km de lignes de métro automatique en Île-de-France. Et nous nous sommes positionnés sur ce contrat de bus (appelé DSP 9, NDLR) parce que notre ambition est de donner un nouveau souffle aux réseaux de bus parisiens et Petite Couronne, qui ont progressivement perdu de leur attractivité en raison notamment d’une vitesse commerciale en baisse ». analyser Youenn DupuisDirecteur général adjoint de Keolis, en charge de l’Île-de-France.
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Pour ce faire, Keolis est déjà sur le terrain pour inspecter les feux tricolores, les routes et les passages à niveau afin d’apporter de nouvelles solutions pour faire circuler plus rapidement ses futurs bus. L’information des voyageurs sera également améliorée car Keolis souhaite installer aux arrêts de bus des petites bornes fonctionnant avec des mini batteries peu consommatrices d’énergie. Il sera ainsi possible de voir la position en temps réel du bus qui arrive.
« Keolis reprendra le matériel roulant des opérateurs actuels, soit environ 350 véhicules, dont une centaine fonctionnent déjà avec des énergies alternatives au diesel. Île-de-France Mobilités ambitionne de déployer une flotte composée à 100 % de bus à énergie alternative au diesel d’ici 2030 : Keolis accompagnera cette ambition en déployant toute l’expertise du Groupe en matière de transition énergétique., rappelle Youenn Dupuis qui va rapidement devoir se pencher sur l’accueil des agents de la RATP, inquiets de quitter l’opérateur public.
« Comptez sur tous les salariés qui doivent être mutés »
Ces derniers savent déjà qu’ils quitteront la Régie avec toutes leurs conditions sociales et salariales dans leur sac à dos. En fait, ils conservent la majorité de leurs acquis. Ce qui ne nous empêchera pas d’entamer rapidement un dialogue social. Selon une Source proche du dossier, Keolis n’envisage pas dans l’immédiat de perturber les horaires et les horaires de service des 1 100 salariés (dont 900 chauffeurs) de cette nouvelle entité, et devrait recevoir les représentants du personnel à partir du mois de janvier pour relativiser. .
« Notre souhait est de pouvoir compter sur tous les salariés qui doivent être transférés. Ce sont les acteurs du service public, nous souhaitons écrire avec eux une nouvelle page centrée sur un vrai projet d’entreprise et un socle social attractif. Nous les réunirons en petits groupes pour aborder leurs éventuelles inquiétudes et répondre à leurs questions, sans tabous », affirme Youenn Dupuis, qui prépare déjà la suite.
D’ici l’été 2025, Keolis et d’autres spécialistes des transports publics (Transdev, RATP…) doivent se positionner sur les premiers lots de bus de Paris intra-muros. Ce calendrier, légèrement décalé par le gouvernement sortant pour éviter une forte pression sociale lors des JO de Paris 2024, finira cependant par être mis en œuvre et IDFM devrait décider de ces lignes, les plus fréquentées, d’ici octobre 2025. Pour préparer cette compétition majeure, IDFM devrait, selon nos informations, convoquer une grande réunion tripartite (Transdev, Keolis, IDFM) en janvier pour lancer le processus.
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