Et pourquoi avoir choisi ce nom ?
Le Fridge à Paris a été conçu un peu comme un bar clandestin, ces bars de la Prohibition. Nous avons donc réalisé une fausse cuisine avec une grande porte de frigo et, derrière cette porte, se cachent notre restaurant et notre Comedy Club. C’est pourquoi on l’appelle le réfrigérateur. Et finalement, en trois ans, elle est devenue une marque assez forte, tant dans le monde de l’humour, mais aussi sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, nous sommes le Comedy Club le plus partagé sur TikTok, Instagram et Facebook. On voit très souvent notre néon bleu, très reconnaissable, derrière de nombreux comédiens. L’idée était de continuer à faire vivre cette marque et, évidemment, nous allons mettre des portes frigo dans les différents Frigos.
Ouvrirez-vous également des Fridge Comedy Clubs ailleurs ?
Oui, absolument. Nous en ouvrons un à Bruxelles, mais aussi à Montpellier et un autre à Rouen. Nous prospectons et travaillons également sur d’autres villes.
Et ce sont les adresses finales ?
Exactement. Nous faisons déjà beaucoup d’éphémères depuis de nombreuses années. Mais là, l’idée est vraiment de créer des lieux exactement comme la place de Paris, ce qui permettrait de créer une scène locale mais aussi pour que les comédiens ne soient pas obligés d’aller constamment à Paris pour être au courant.
mouetteJ’ai toujours eu l’impression que la Belgique était un peu en avance.
Les comédiens et humoristes qui se produiront à Bruxelles seront-ils exclusivement belges ?
Non, exactement. L’idée est de créer un écosystème qui permette à tous les comédiens de différents pays de voyager, de se faire connaître ici et là, et qui permette aussi au public de ne pas avoir que des comédiens locaux.
Y a-t-il déjà des artistes belges qui se produisent au Fridge à Paris ?
Oui, bien sûr, il y en a plein. L’idée est aussi de permettre à ces talents, venus parfois de Belgique mais aussi de Suisse ou de la francophonie, de disposer d’un lieu où exercer près de chez eux. Cela leur donne également un lien avec tous les autres Comedy Clubs, qui sont partout, et cela leur permet de toucher à la fois leur scène locale mais aussi nationale et internationale.
Comment sont choisis les artistes interprètes ?
Il y a un système pyramidal au Frigo. En gros, vous avez une première scène appelée « The Open Stage », qui est vraiment ouverte à tous. Vous venez, vous dites « je veux faire un sketch » et vous le faites. C’est aussi simple que ça. Ensuite, il y a ce que nous appelons « la prochaine génération ». Ce sont des gens qui sont déjà apparus sur la scène ouverte, qui ont déjà un certain niveau, et qui gagnent à être connus. Mais ils sont encore débutants. Et puis vous avez ce que nous appelons « The Fridge Comedy Night ». C’est la soirée avec des gens expérimentés. C’est essentiellement ainsi que fonctionne la pyramide. Cela nous permet d’identifier les acteurs parmi une grande foule.
Allez-vous également vous produire certaines soirées au Fridge à Bruxelles, comme c’est le cas à Paris ?
Bien sûr. C’est toujours mon bébé. C’est un endroit merveilleux où travailler. J’ai toujours de nouvelles blagues sur lesquelles travailler. Alors évidemment, je vais aller me promener. J’ai hâte d’aller voir les différents Frigos. Pour rencontrer les spectateurs avant tout mais aussi, évidemment, pour inciter d’autres personnes, qui ont la chance de jouer dans de grandes salles, à venir s’entraîner dans les différents Frigos.
mouetteJ’ai eu la chance de jouer mon dernier spectacle « Miroir » à Forest National et c’est sans doute une des meilleures dates de cette dernière tournée et aussi une des meilleures dates en somme.
Quelle est votre relation avec la Belgique ?
J’ai toujours eu une relation très douce, car j’ai toujours eu l’impression d’être presque plus appréciée en Belgique que chez moi, en France. La première grande salle où j’ai joué avec mon propre spectacle, qui comptait 800 places, était le centre culturel d’Uccle, près de Bruxelles. La première fois que j’ai joué mon propre spectacle devant 5 000 personnes, c’était à Forest Nationale. J’ai toujours eu l’impression que la Belgique, du moins dans mon cas, était un peu en avance. Et donc, évidemment, j’ai une relation avec le public belge très privilégié, que j’apprécie particulièrement. Et ce n’est pas pour rien que Bruxelles a été l’un des endroits sur lesquels nous nous sommes concentrés le plus rapidement lorsque nous avons eu l’idée d’installer des Frigos dans d’autres villes.
Quel est votre meilleur souvenir en Belgique ?
Déjà quand j’ai eu la chance d’être le parrain du Télévie. C’était quand même quelque chose de très spécial pour moi, sachant qu’à l’époque j’étais l’un des plus jeunes sponsors du Télévie. Je ne suis pas né en Belgique, et pourtant je me suis senti très belge ce soir-là, ce week-end. Et puis, je dirais l’année dernière : j’ai eu la chance de jouer mon dernier spectacle « Miroir » à Forest National et c’est franchement, sans aucun doute, une des plus belles dates de cette dernière tournée et aussi une des meilleures. dates jamais. Pour moi, c’était symbolique d’arriver à 32 ans, donc 15 ans après mes débuts, et de jouer à Forest National. De plus, c’était la septième fois que je jouais à Forest, et le 7 est mon numéro préféré car je suis né un 1er juillet. Et donc, évidemment, c’était génial.
Avec quel acteur belge rêveriez-vous de faire un film ?
Je dirais François Damien, sans hésiter. Pour moi, c’est le bouc, il est le numéro 1. Je trouve que c’est un acteur qui a sa propre comédie, comme pourraient en avoir de Funès ou Bourvil. Je trouve qu’il est l’un des meilleurs acteurs comiques et dramatiques de notre époque. C’est quelqu’un pour qui j’ai un profond respect et je le trouve profondément talentueux. Je rêverais de travailler un jour avec François Damiens. Mais il le sait de toute façon, je le lui ai déjà dit.
Avez-vous une expression belge préférée ?
Non, pas particulièrement. Je n’aime pas ce genre de cliché. Par contre, j’aime quand les Belges disent le chiffre « huit ». Je le trouve étonnamment très attrayant.
Un dernier mot pour le public belge ?
Je dois juste ajouter que beaucoup de monde vient et vient vivre cette soirée qui, je pense, ne ressemble à aucune autre sortie. Aller au Comedy Club, ce n’est pas vraiment comme aller au théâtre, à un concert, dans un café-théâtre, au restaurant ou dans un bar. J’ai l’impression que c’est un peu un mélange de tout ça. Et je suis heureux de pouvoir proposer cette nouvelle option Comedy Club en Belgique.
Plus d’informations et réservations sur le site internet Frigo Comedy Club de Bruxelles.