« Depuis deux ou trois ans, nous avons beaucoup investi dans la transition énergétique, il y a une forte croissance des énergies renouvelables qui a généré beaucoup d’activité. Et en parallèle, on assiste à un développement de la mobilité électrique et à un fort besoin de connecter les bornes électriques au réseau. Mais pour accompagner tout cela, il faut du personnel», indique Jean-Marc Baizé, directeur régional d’Enedis.
Enedis et ses entreprises partenaires ont donc besoin de main d’œuvre aujourd’hui et sans doute encore plus demain, sachant que si l’électricité représente aujourd’hui 25 % de la consommation d’énergie, elle devrait atteindre 55 % en 2050 ; les réseaux de transport et de distribution seront alors cruciaux.
« Il faut mieux faire connaître nos métiers et toucher les gens », poursuit Jean-Marc Baizé. D’où le lancement du programme « Écoles en réseau pour la transition énergétique », en partenariat avec l’Éducation nationale, pour les classes du Bac Pro Métiers de l’électricité. Seize classes ont été créées en Nouvelle-Aquitaine, dont trois en Gironde : au lycée Philippe-de-Gerde de Pessac, au lycée Gustave-Eiffel de Bordeaux et au lycée Philippe-Cousteau de Saint-André-de-Bordeaux. -Cubzac. L’accord pour la création d’une « classe réseau » a été signé mercredi dernier (1).
Perspectives
« Concrètement, cela signifie que cette classe Bac Pro aura une coloration réseaux, c’est-à-dire une formation spécifique pour les étudiants qui pourront, à l’avenir, pouvoir travailler en équipe sur ces réseaux, être tous suites opérationnelles pour pouvoir être embauché à la sortie du baccalauréat », informe Christine Palauqui-Lacome, la directrice de l’établissement. Une formation qui se traduira notamment par 30% de contenus dédiés aux métiers du secteur des réseaux électriques et dix-huit semaines de stage en entreprise. Un bon vivier de personnel à court, moyen et long terme.
« Enedis et ses partenaires ont besoin de travailleurs aujourd’hui et sans doute encore plus demain »
Au préalable, une formation sur ses techniques a également été proposée à deux professeurs de lycée, MM. Duluc et Saint-Joseph. “Ils sont revenus enchantés”, glisse Mmoi Palauqui-Lacome. Par ailleurs, Enedis a mis à disposition des équipements permettant aux enseignants et aux étudiants de travailler dans des conditions proches du travail de terrain. C’est donc un partenariat gagnant pour tous, l’établissement qui gagne une nouvelle offre à son panel, les étudiants qui se voient proposer de nouvelles perspectives sectorielles et les entreprises qui pourront donc puiser dans ce vivier pour satisfaire les besoins de leur poste.
Un bassin qui reste, pour le moment, essentiellement masculin. « Il y a très peu de filles, confirme Christine Palauqui-Lacome. Nous en avons un en première année et un autre en dernière année. Ce n’est cependant pas un métier réservé aux hommes. »
(1) Outre Enedis, les sociétés suivantes ont été signées : Canaele, Ensio, Allez et Cie, Vinci Energies, Serce, Sner et Sera.