« Notre syndicat est apolitique, contrairement à nos concurrents »… La FDSEA 47 se lance dans la course à la Chambre d’agriculture

« Notre syndicat est apolitique, contrairement à nos concurrents »… La FDSEA 47 se lance dans la course à la Chambre d’agriculture
« Notre syndicat est apolitique, contrairement à nos concurrents »… La FDSEA 47 se lance dans la course à la Chambre d’agriculture

l’essentiel
Les élections à la Chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne se tiendront fin janvier 2025. La FDSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont finalement décidé de présenter une liste.

Alors que la révolte agricole gronde dans les campagnes du Lot-et-Garonne, les élections à la Chambre d’agriculture auront lieu fin janvier 2025. Les agriculteurs du département voteront pour élire le successeur de Serge Bousquet-Cassagne (Rural Coordination) à la présidence de la très importante chambre consulaire.

Après hésitations, la FDSEA 47 et les Jeunes Agriculteurs (JA 47) ont décidé de constituer une liste pour détrôner le CR 47, dont la candidature est portée par Patrick Franken. « Notre liste n’est pas encore finalisée. Nous sommes en train de le finaliser et nous aurons tous les noms dans les semaines à venir », indique Alain Brifeille, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA 47).

« Plus de transparence et d’équité à la Chambre »

A l’approche du vote agricole, la FDSEA souhaite apporter « plus de transparence et d’équité » à la Chambre. Elle souhaite avant tout se démarquer de la Coordination rurale et de la Confédération paysanne en mettant l’accent sur le côté « apolitique » du syndicat, « ce qui n’est pas le cas de nos concurrents », affirme Alain Brifeille.

« Nous sommes ouverts à la discussion avec des personnalités politiques de tous bords », poursuit le patron de la FDSEA 47. « A la FDSEA et parmi les JA 47, nous avons choisi la voie du dialogue. C’est pourquoi nous avons invité les élus du département à une journée sur le terrain ce vendredi 9 novembre. Étaient également présents le préfet, le sous-préfet de Marmande, le directeur de la DDETSPP et la DDT. Le secrétaire général de la FNSEA, Hervé Lapie, était également présent pour faire le point sur les négociations parisiennes. Ce n’est pas à Agen que tout se joue, malheureusement… »

Mais pour l’instant, « priorité aux dossiers, les élections des chambres interviendront en temps voulu. Notre priorité est de gérer les crises agricoles actuelles », a insisté le président de la FDSEA 47. Pour l’agriculteur, trois problèmes majeurs se posent dans le Lot-et-Garonne : la crise du vin, la dévastation des récoltes de noisettes et le problème de fond concernant les produits et les revenus des agriculteurs. “Nous n’avons aucun revenu et nous sommes bombardés de contrôles et de toutes les démarches administratives”, explique Alain Brifeille.
Le président de la FDSEA 47 souhaite également rencontrer la nouvelle ministre de l’Agriculture, Annie Genevard. « La FDSEA et la JA 47 sont allées obtenir ces acquis à Paris », déclare Alain Brifeille. « Alors, mes sacs sont prêts, Mme Genevard. Nous sommes des gens responsables, nous ne voulons pas la guerre, nous voulons simplement nous battre pour exister ! »

« Certaines demandes mettent du temps à se concrétiser »

«Depuis de nombreux mois, nos revendications sont sur le bureau du ministère de l’Agriculture», ajoute le leader du syndicat minoritaire du Lot-et-Garonne. « Les gains se font sentir au compte-goutte. Dernière en date : pas plus d’un contrôle par exploitation et par an, à la discrétion des préfets. Mais certaines demandes, plus prioritaires, mettent du temps à se concrétiser. Elles sont sans doute plus difficiles à mettre en place, mais ces retards attisent les braises encore couvantes des protestations de ce début d’année. Quand va-t-on s’attaquer aux revenus des agriculteurs ? Quand allons-nous lutter contre la concurrence déloyale ? La mise en place de clauses miroir ? Quand appliquera-t-on la règle du « pas d’interdiction sans solution » en matière de produits phytosanitaires ? Quand cesserons-nous de vouloir signer des traités de libre-échange où l’agriculture est une monnaie d’échange ? Certains dossiers sont franco-français, d’autres européens, mais nos dirigeants ont les moyens d’agir à tous les niveaux. »

 
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