En Europe du Nord, la sécurité au cœur des préoccupations après la victoire de Donald Trump

En Europe du Nord, la sécurité au cœur des préoccupations après la victoire de Donald Trump
En Europe du Nord, la sécurité au cœur des préoccupations après la victoire de Donald Trump
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Dans un magasin de Vilnius, en Lituanie, le 6 novembre 2024. MINDAUGAS KULBIS / AP

En Europe du Nord, les dirigeants tentent de faire bonne figure face à la victoire de Donald Trump. L’un après l’autre, ils ont félicité le candidat républicain, mercredi 6 novembre, au petit matin. Mais derrière ces messages polis se cache l’inquiétude de voir les États-Unis se désengager en Ukraine et au sein de l’Otan, mettant en péril la sécurité de la région, en première ligne face à la Russie.

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Sur X, le président lituanien Gitanas Nauseda (indépendant) rappelle que les Etats-Unis sont « un allié stratégique clé » de son pays et que « L’unité transatlantique est cruciale ». Il prend également soin de préciser que la Lituanie « consacre actuellement 3,5 % de son produit intérieur brut [PIB] à la défense et continuera d’augmenter [ses] investissements ». La veille, il estimait que l’Europe ne pouvait pas « compter uniquement sur les États-Unis pour sa sécurité »mais qu’elle devait ” développer [ses] propres muscles ».

Même son de cloche à Riga, où la Première ministre lettone, Evika Silina (centre droit), affirme que la priorité de son pays est de “continuer à renforcer les liens transatlantiques”. Elle tient également à souligner que « La Lettonie consacre plus de 3 % [de son PIB] pour sa défense ». La cheffe du gouvernement estonien, Kristen Michal (libérale), exhorte de son côté le prochain président des Etats-Unis à « renforcer la relation transatlantique et [à] ne laissez pas les agresseurs gagner ».

Les dangers du désengagement en Ukraine

En Finlande, le chef du gouvernement, le conservateur Petteri Orpo, estime également que « L’Europe doit jouer un rôle plus important » et “Non [doit] on ne compte pas autant sur le soutien des Etats-Unis ». Sur la chaîne de télévision Yle, il a mis en garde contre les risques d’un accord de paix imposé aux Ukrainiens : « L’histoire nous a appris que si les grands s’accordent par-dessus leurs têtes [des autres]cela n’est pas dans l’intérêt d’une petite nation ou d’une nation indépendante, et nous espérons que cela sera clairement pris en compte lorsqu’un accord de paix sera finalement conclu. »

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Lors d’une conférence de presse à Stockholm, le Premier ministre suédois Ulf Kristersson (conservateur), qui a assuré que son pays s’était préparé à tous les scénarios, a évoqué le soutien à l’Ukraine et les dangers d’un désengagement des Etats-Unis. « Il n’existe aucun autre sujet ayant une telle valeur existentielle pour notre partie du monde »a-t-il insisté, estimant que l’Europe doit faire davantage et œuvrer pour « sa souveraineté ». Il s’est également inquiété des risques de « protectionnisme accru » de Washington, ce qui pourrait être dévastateur pour l’économie suédoise, extrêmement dépendante des exportations.

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