Un médecin urgentiste de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) a été agressé par le fils d’un patient qui jugeait trop long le temps mis pour soigner son père. Une situation qui ne surprend pas les syndicats, qui alertent sur la situation d’urgence.
Il s’agit d’un nouvel épisode de violences contre les soignants sur fond de dysfonctionnements à l’hôpital public, notamment aux urgences. Jeudi, un homme s’en est pris à un médecin urgentiste de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), jugeant trop long le délai de prise en charge de son père.
L’homme a été rapidement interpellé et placé en garde à vue pour violences volontaires commises sur un médecin. Il lui est interdit de se rendre à l’hôpital en attendant son procès. L’AP-HP a porté plainte.
C’est vers 22 heures, le 7 novembre, qu’un homme accompagnant son père, octogénaire aux urgences de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, a frappé un soignant : « Il y a eu de l’agacement de la famille disant que les soins étaient mal faits et cet homme a agressé. mon collègue médecin”, raconte Olivier Bruley, soignant et délégué syndical FO, à RMC.
Jusqu’à 7 heures d’attente
Une attaque qui ne surprend pas le syndicaliste, alors que le quotidien aux urgences est tendu : « Nous n’avons pas tous les médecins urgentistes pour que le service fonctionne correctement avec des délais d’attente sidérants, parfois jusqu’à 6-7 heures d’attente. Il y a de la contrariété, on aimerait que ça aille plus vite mais ce n’est pas facile.
Aujourd’hui, ce service enregistre 200 visites par jour, parfois 250. Beaucoup trop pour être géré correctement : « Du coup, les couloirs sont remplis de patients et c’est ingérable. C’est ce qu’on appelle de la maltraitance. « .
Une situation qui touche les équipes : ce syndicat doit recevoir aujourd’hui plusieurs soignants pour faire le point sur la situation. Le médecin agressé a repris le travail mais reste très choqué.