L’ancien ministre de l’Éducation nationale apparaît dans un épisode de la série Askip, diffusée en ligne ce mercredi 6 novembre, pour venir en aide à un écolier victime de harcèlement scolaire. Gabriel Attal entend rester très engagé sur le sujet, au lendemain du lancement de sa fondation pour lutter contre le phénomène.
Une performance symbolique pour Gabriel Attal. L’ancien chef du gouvernement joue son propre rôle d’ancien ministre de l’Éducation nationale dans la série Askip sur France 2. L’épisode qui le met en scène a été publié ce mercredi 6 novembre sur le site de France Télévisions, le jour du lancement de la fondation. du président des députés de la Renaissance contre le harcèlement scolaire, « Faire face ».
L’occasion de voir Gabriel Attal interagir librement avec un écolier lors d’une visite dans une école.
“C’est l’enfer, on veut mourir”
Le jeune garçon, qui ne reconnaît pas le ministre, évoque alors avec lui les moqueries dont il est victime, étant notamment traité de “Quasimodo tous les jours”,
« Je dors plus, je mange plus, si je pouvais arrêter de venir à l’école, je ne viendrais plus. C’est l’enfer, on a envie de mourir”, lui confie l’adolescent.
Ces propos résonnent d’autant plus fortement que plusieurs jeunes se sont suicidés ces dernières années après avoir été victimes de harcèlement scolaire, de Lindsay qui s’est suicidée à l’âge de 13 ans en mai 2023 à Nicolas, 15 ans, qui s’est pendu à Poissy, juste un quelques jours après la rentrée scolaire de septembre 2023.
« Il faut en parler à quelqu’un, un enseignant, un encadrant, un CPE. Il faut en parler”, insiste Gabriel Attal, dans cet épisode télévisé.
« Nous ne sommes jamais seuls » dans la lutte contre le harcèlement scolaire
Quelques minutes plus tard, le ministre, accompagné de son conseiller en communication Louis Jublin, qui joue également lui-même, lui demande de monter sur scène avant son propre discours.
« C’est très difficile d’être la cible. J’ai appris quelque chose, c’est qu’on n’est jamais seul, jamais”, dit l’écolier sous les applaudissements de ses camarades.
L’épisode a été tourné dans le plus grand secret en décembre dernier, alors que Gabriel Attal était encore ministre de l’Éducation nationale. Quelques semaines plus tard, un cadre de France Télévisions confiait à BFMTV.com que son jeu était « très touchant ».
Un épisode tourné avant qu’Attal ne s’installe à Matignon
Le sujet concernait directement Gabriel Attal durant son adolescence. Il a eu longtemps a confié sa propre expérience difficile “à la fin du collège” fin 2023 dans l’émission Sept à Huit sur TF1.
« C’est un étudiant de l’établissement qui avait ouvert ce site sur lequel il fallait poster des commentaires sur l’apparence physique des étudiants. Et moi, à cette occasion, j’ai vécu un flot d’insultes et d’insultes, cela a duré plusieurs mois et c’était très violent », avait-il déclaré à l’époque.
L’épisode télévisé a été mis en « stand-by » avec la nomination de Gabriel Attal à Matignon, quelques semaines après le tournage. Son départ de la rue de Grenelle couplé au lancement de sa fondation et à la journée de lutte contre le harcèlement scolaire ce jeudi 7 novembre ont clairement permis de trouver une fenêtre d’opportunité pour l’émission.
Gabriel Attal s’est particulièrement impliqué sur le sujet lors de sa visite rue de Grenelle, lançant notamment un questionnaire pour détecter les cas de harcèlement chez les étudiants.
Présente au lancement de la fondation de Gabriel Attal, l’actuelle ministre de l’Éducation Anne Genetet, une de ses amies proches, a confirmé sur BFMTV que ce questionnaire, proposé il y a un an aux étudiants, serait reconduit chaque année.
3018 : un numéro unique pour lutter contre le harcèlement
Face à une situation de harcèlement scolaire ou de cyberharcèlement, les jeunes, les parents et les professionnels peuvent être accompagnés. Depuis septembre 2023, le 3018 est devenu la plateforme unique pour faire face aux situations de harcèlement à l’école ou en ligne. L’écoute est assurée par des psychologues, des avocats et des spécialistes des outils numériques.