L’Union des associations européennes de football (UEFA) n’engagera aucune procédure contre le Paris Saint-Germain (PSG), après le tifo déployé, mercredi 6 novembre, au Parc des Princes, par des membres du Collectif Ultras Paris (CUP) – le le plus grand groupe de supporters du club –, avant le coup d’envoi du match de Ligue des Champions contre l’Atlético de Madrid.
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L’UEFA interdit tout message « de nature politique, idéologique, religieuse » dans les stades s’il est jugé offensant, et peut recourir à des sanctions, conformément à l’article 16.4 de son règlement disciplinaire. Mais l’immense toile avec le message « Palestine libre »surmontant une bannière plaidant pour « guerre sur le terrain mais paix dans le monde »exposé sur le stand d’Auteuil, « ne peut être considéré comme provocateur ou insultant dans ce cas précis »a fait valoir l’organisme par l’intermédiaire de son porte-parole jeudi.
En octobre 2022, l’UEFA a ouvert une procédure disciplinaire contre le club de la capitale après un match contre le club israélien du Maccabi Haïfa, lorsque des membres de la CUP ont déployé une banderole. « Gaza existe, Gaza résiste, Libérez la Palestine »sans que cela n’entraîne de sanction. En octobre 2023, lors du match contre l’AC Milan, des drapeaux palestiniens sont sortis dans la tribune d’Auteuil, ainsi que des banderoles en soutien aux Gazaouis, deux semaines après la riposte israélienne contre les attentats du 7 octobre. L’UEFA a ensuite sanctionné le PSG… en raison de l’utilisation de fumigènes dans les tribunes.
«J’exige des comptes»
Quelques heures avant les déclarations du porte-parole de l’instance européenne ce jeudi, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, avait vivement critiqué le leader de la CUP, estimant qu’il « n’avait pas sa place dans ce stade. »
“Je demande au PSG de s’expliquer et aux clubs pour que la politique ne nuise pas au sport, qui doit toujours rester un catalyseur d’unité”» a écrit le locataire de la Place Bauveau sur son compte X. Puis ajouté, peu après, sur Sud Radio : « Je veux en savoir plus, savoir comment cette bâche est arrivée, comment elle a pu être déployée… J’ai demandé au préfet de police de me raconter ce qui s’était passé. Nous sommes tombés d’accord sur un certain nombre de choses, mais j’exige des comptes. Solennellement. »
M. Retailleau a indiqué qu’aucun rendez-vous n’avait encore été pris avec le club. Il a également promis des sanctions si le PSG n’était pas capable de sévir. Le ministre des Sports, Gilles Avérous, avait également, le « des abus inacceptables ». « Les terrains de sport ne doivent pas devenir des forums politiques » il a ajouté.
France-Israël au Stade de France, le 14
Le Paris Saint-Germain n’avait pas connaissance du contenu du message contenu dans ce tifo, précise une Source au sein du club, qui tient à souligner « que le Parc des Princes est – et doit rester – un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football. »
Cette affaire se déroule alors que l’équipe de France de football affrontera la sélection de l’Etat hébreu le 14 novembre, au Stade de France, dans le cadre de la Ligue des nations. L’organisation de ce match s’annonce très tendue sur le plan sécuritaire, compte tenu du contexte international.
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La Belgique, de son côté, avait renoncé à accueillir Israël en septembre ; la réunion a été transférée en Hongrie. En octobre, l’Italie accueillait son duel à Udine, dans un petit stade, avec instauration d’une « zone rouge » quarante-huit heures avant le coup d’envoi et un nombre de spectateurs réduit (12 000 billets vendus pour une enceinte de 25 000 places). La semaine dernière, Bruno Retailleau a réitéré que la réunion se tiendrait à Saint-Denis, mais il a laissé la porte ouverte à une éventuelle réduction de capacité et a assuré qu’un dispositif renforcé serait mis en place.