Comme le reste du monde, la classe politique française a les yeux rivés sur les Etats-Unis ce mercredi. Pour la députée La France insoumise (LFI) et vice-présidente de l’Assemblée nationale Clémence Guetté, la réélection de Donald Trump est “une tragédie pour les droits et libertés des Etats-Unis”. “C’est aussi une défaite retentissante pour ceux qui croient pouvoir gagner avec des slogans, sans programme pour changer la vie des gens et sans discours résolu sur la paix”, a-t-elle critiqué le camp démocrate.
Pour le leader du parti, Jean-Luc Mélenchon, « les Etats-Unis ne pouvaient pas choisir la gauche » puisqu’« il n’y en avait pas ». « Quand il n’y a plus de gauche, il n’y a pas de limite à droite. Lorsqu’il n’y a pas de bataille de programme, l’élection devient un appel au casting. La victoire de Trump est la conséquence imparable de cette situation », a déclaré le leader insoumis.
La leader des écologistes Marine Tondelier estime qu’avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, “l’enfer se profile”. «Courage aux Américains qui seront en première ligne de la politique de Trump. Courage à nous tous”, a-t-elle poursuivi.
Pour le chef du Parti socialiste (PS) Olivier Faure « l’heure n’est pas aux larmes. Il est à la réaction. Il ne s’agit pas de leçons de morale mais de l’affirmation d’un projet pour la France et l’Union européenne.» « Face au changement de l’ordre international, la gauche européenne doit revendiquer sa propre voie. Internationaliste, humaniste, démocrate, environnementaliste », a-t-il encore défendu.
Félicitations de la droite Le Pen – Ciotti
Par voie de communiqué, la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo a tenu à s’adresser à Kamala Harris « tous (ses) pensées et (à) sincère gratitude pour la formidable campagne qu’elle a menée avec courage malgré des conditions difficiles. « Nos démocraties sont minées par les fausses nouvelles, la violence, les insultes et la remise en cause constante de l’État de droit. Donald Trump y joue son rôle. Cette nouvelle élection restera tristement gravée dans nos mémoires», a également regretté l’ancien candidat à l’élection présidentielle en France.
A l’inverse, à droite de l’échiquier politique, les félicitations se veulent chaleureuses. « Magnifique victoire du peuple américain contre un système. Un espoir de paix, une défaite pour les wokistes», a clamé Éric Ciotti, aujourd’hui président de l’Union des droits pour la République (UDR), après avoir quitté Les Républicains. Le député des Alpes-Maritimes voit également ce scrutin comme « une voie pour la droite en France comme en Europe. Jusqu’à la fin de la victoire.
De son côté, Marine Le Pen, plus sobre, a adressé ses « vœux de réussite à Donald Trump pour sa nouvelle présidence à la tête des Etats-Unis ». “La démocratie américaine s’exprimait clairement et les Américains choisissaient librement le président qu’ils choisissaient”, a-t-elle estimé.
Sa nièce, Marion Maréchal, a jugé qu’il s’agissait d’une “victoire incontestable du peuple américain contre le wokisme, le socialisme, l’immigration de masse et un système médiatique hostile, après une campagne qui a été une véritable leçon de courage”.
En tant que porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon a déclaré plus tôt ce matin que l’Europe « doit prendre son destin en main » après l’élection de Donald Trump.