l’essentiel
Le Conseil d’Etat a validé ce mardi le permis de construire de la Tour Occitanie qui avait été attaquée par trois associations et riverains. Rien ne s’oppose au lancement des travaux du premier gratte-ciel de Toulouse.
C’est la fin d’une bataille juridique de six ans. Ce mardi, le Conseil d’Etat a validé le permis de construire de la Tour Occitanie qui avait été attaqué devant le tribunal administratif, puis en appel, par un collectif d’opposants, composé de trois associations et de riverains. Cette décision n’est guère surprenante puisque lors de l’audience du 10 octobre, le rapporteur public a conclu en ce sens.
Concrètement, cela signifie que, juridiquement, rien ne s’oppose à la construction du premier gratte-ciel toulousain, haut de 150 mètres, à proximité de la gare Matabiau. Son promoteur, la Compagnie de Phalsbourg, à travers son président Philippe Journo, a toujours affirmé sa volonté de mener à bien ce projet conçu par l’architecte Daniel Libeskind.
Quand aura lieu le lancement de ce qui s’annonce comme un projet colossal ? Sur ce chapitre, l’aménageur ne s’est pas prononcé, indiquant que, si l’architecture de la Tour restait telle quelle, les usages seraient sans doute à repenser.
Façade « double peau »
Pour contester ce projet de tour de 40 étages et 150 mètres de hauteur dans laquelle sont actuellement prévus des logements, des bureaux, un hôtel, des commerces, deux restaurants ainsi que des locaux d’intérêt collectif et de services publics, le collectif qui milite pour le « citoyen urbanisme » dénonçait notamment l’insuffisance de l’étude d’impact et les conséquences négatives du projet sur l’environnement. Le Conseil d’État a d’abord confirmé que « le maître d’ouvrage pouvait intégrer juridiquement le projet d’immeuble de grande hauteur et comprendre les effets sur l’environnement à l’échelle globale du projet dans lequel s’inscrivait la construction. en litige. »
Les magistrats parisiens ont alors validé « la volonté de l’aménageur de constituer, dans le paysage urbain, une figure architecturale emblématique pour identifier une nouvelle centralité dans le centre-ville de Toulouse. »
Enfin, le haut tribunal administratif a jugé à son tour que « les choix du maître d’ouvrage concernant la végétalisation du projet, son orientation et ses vitrages, tiennent compte des objectifs de réduction des besoins énergétiques, notamment en termes de débit d’air. . L’étude d’impact décrit précisément comment la conception du projet et son système de façade « double peau », sa végétalisation, son orientation et son vitrage, prennent en compte ces objectifs, notamment en termes de débit d’air et de réduction des besoins énergétiques. »