Le groupe de médias contrôlé par la famille Bouygues continue de redéployer son offre tout en assurant la stabilité de ses résultats.
TF1 a publié ses comptes sur neuf mois en fin de semaine dernière. On constate que l’activité publicitaire fait plus que tenir le coup : par rapport à l’année dernière à pareille époque, elle a augmenté de 2,2% sur le segment linéaire, et de 39% sur le segment streaming.
Ces dernières restent marginales – moins de 7 % des recettes publicitaires – mais rappelons que l’application TF1+ n’a été lancée qu’en début d’année.
Accessible gratuitement et financée par la publicité, TF1+ compte 34 millions de streamers. Son expansion devrait se poursuivre à un bon rythme grâce à la stratégie d’agrégation de contenus mise en œuvre avec des partenaires tels que L’Equipe, Le Figaro et Arte.
Ainsi, la baisse significative de 3 % du résultat opérationnel consolidé de TF1 est principalement due à son activité de production de contenus. Newen Studios lance en effet de nouveaux projets, et supporte les frais de démarrage importants.
TF1, on le sait, a de grandes ambitions dans Newen, qui a accueilli en début d’année son nouveau directeur général Pierre Branco, ex-Warner Bros., à sa tête. Sur une autre catégorie d’audience, Newen entend monter en puissance face à Canal+.
Les résultats sont donc stables, à l’image de la trésorerie nette de 365 millions d’euros – quasiment identique à l’année dernière à pareille époque – et de la performance d’audience du groupe sur ses différentes chaînes. Ceci, notamment, alors que la couverture des Jeux Olympiques était assurée par France Télévisions.
L’audience de TF1 reste bien supérieure à celle de son rival M6. Avec un rendement du dividende – toujours très bien couvert – de 7,5% et un titre valorisé huit fois les bénéfices, le groupe géré depuis Boulogne-Billancourt affiche ainsi une prime de valorisation sur Métropole Télévision.
TF1 a assuré la croissance de son périmètre d’activités au cours de la dernière décennie, contrairement à Métropole, valorisé à sept fois ses bénéfices et pour un rendement en dividende de 11 %. Toutefois, le chiffre d’affaires a continué de stagner sur la période.
A ce sujet, voir aussi RTL Group : Sous pression.