Opposée à la Juventus ce mardi, en Youth League, la jeunesse du LOSC a empoché un précieux nul (0-0) en infériorité numérique. Au coup de sifflet final, Stéphane Pichot félicite ses hommes et concède que le rouge est logique.
Que ressentez-vous après cette rencontre ?
Compte tenu de l’apparence et du contexte, c’est un bon résultat. Nous avons joué à dix pendant plus de la mi-temps. C’était dur, les garçons ont tenu le coup. On a essayé de ne pas trop reculer, même si on a souffert dans certaines situations. Malgré cela, nous avons réussi à sortir quelques ballons et à jouer notre jeu malgré l’infériorité et nous avons eu quelques occasions. Nous nous sommes battus jusqu’au bout. C’est une fierté d’avoir fait match nul ce soir, de ne pas avoir encaissé de but en étant en infériorité numérique sachant qu’on avait une équipe très jeune avec beaucoup de 2007 et deux 2008. C’est aussi une fierté pour nous, en tant qu’entraîneur, d’avoir combattu dans ce match.
Quel était le message à la mi-temps ? On s’attendait à une seconde période unilatérale.
Nous leur avons dit que même à dix, il y avait encore tout à faire et que l’infériorité numérique ne pouvait pas compter pour notre défense. Nous avons toujours des joueurs devant nous, ce qui veut dire que nous en avons moins derrière nous. Tant qu’on défendait encore en avançant, on pouvait encore se dire qu’on avait la supériorité. C’est juste pour jouer au jeu qu’il faut être plus mobile, pouvoir bouger davantage, puis avoir l’audace d’attaquer. C’est surtout ça et ils l’ont bien fait. C’est aussi une Source de fierté.
Trouvez-vous le carton rouge un peu exagéré ?
C’est mérité et on n’a pas l’excuse de la jeunesse car c’est un 2005, Kemryk (Nagera) qui prend ce carton rouge. C’est notre capitaine qui a réagi à une prolongation. Même si ce n’est pas grand-chose, il a malheureusement fait le pas. Il doit parvenir à se contenir. Ce qui est frustrant, c’est qu’il y parvient généralement. Là, il fait le petit geste et même sans puissance… C’est le quatrième arbitre qui signale la faute. Cela me semble logique, même si les choses ont évolué dans l’autre sens. Cela aurait pu être un peu plus réussi. Il ne l’a pas fait, mais nous devons aussi l’apprendre. C’est aussi à cela que sert la Youth League, une compétition dans laquelle il y a plus de pression et d’affrontements. Il faut apprendre vite.
Que pensez-vous de votre collectif, cela sur le terrain, mais aussi en tribunes avec les encouragements d’un fan club de certains de vos joueurs réserves ?
C’est agréable de voir ça, car tout le monde est derrière l’équipe. Ceux qui jouent, qui sont remplaçants, qui ne jouent pas, ceux qui ne font pas partie du groupe ou qui s’entraînent avec les joueurs sur le terrain. Il y avait des joueurs du groupe Pro 2 et du groupe Avenir qui étaient là. Nous sommes très heureux pour Samy (Merzouk), mais il a apprécié toute l’équipe. Il a donné le petit plus qu’il fallait par rapport à d’habitude. Il a fait des arrêts importants pour améliorer le travail de chacun.
Vous êtes invaincu après quatre matches, pensiez-vous pouvoir être là dès le début de la compétition ?
Très honnêtement, on partait un peu dans l’inconnu contre des grosses cylindrées, des gros clubs. On ne pensait pas être invaincus, mais c’est aussi une sorte de fierté. Cela fait que nous sommes difficiles à battre et que nous regrettons malgré tout un peu certains points perdus en cours de route. Pas ce soir, mais contre l’Atlético de Madrid ou le Sporting. Il y avait des manières de faire les choses. Nous allons maintenant penser au championnat et attendre avec impatience les prochains matchs de Youth League. Nous avons six points et nous essaierons d’être invaincus tout au long du match.