Michel Barnier exige des comptes des entreprises

Michel Barnier exige des comptes des entreprises
Michel Barnier exige des comptes des entreprises

La remise en question critique du gouvernement revient comme un leitmotiv dès qu’une grande entreprise annonce un plan social : qu’avez-vous fait des aides de l’État ? Le Premier ministre s’en est saisi mardi 5 novembre, lors de la séance des questions de gouvernement à l’Assemblée nationale, quelques heures après les annonces de 2.389 licenciements par Auchan et la fermeture par Michelin des usines de Cholet (Maine-Maine). et-Loire) et Vannes qui emploient 1 254 salariés.

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« Je ne suis pas fier d’une politique qui détruirait des emplois, jamaisa lancé Michel Barnier. Je suis inquiet de savoir ce que nous avons fait dans ces groupes avec l’argent public que nous leur avons donné (…). Alors on va se poser des questions et on verra si cet argent a été bien ou mal utilisé, pour tirer des leçons. » Adage “être en désaccord” avec le projet de Michelin, il a déclaré avoir rencontré son PDG, Florent Menegaux, qui justifie sa décision par« effondrement de l’activité » sur le marché hyperconcurrentiel du pneumatique.

Le gouvernement attend une mobilisation des deux entreprises, des élus locaux et des syndicats, pour trouver des solutions de reconversion. M. Menegaux a indiqué que « caucun [serait] accompagné individuellement jusqu’à ce qu’il trouve un emploi. Ce que prétend avoir fait le géant du pneumatique en 2019, lors de l’arrêt du site de La Roche-sur-Yon, où la quasi-totalité des salariés avaient, selon lui, retrouvé du travail. Même si Auchan (groupe Mulliez) n’a pas pris de tels engagements, il ne s’agit pas d’un « projet de décroissance »a assuré son directeur général, Guillaume Darrasse.

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Avec Michelin, M. Barnier se retrouve dans la situation de son lointain prédécesseur, le socialiste Lionel Jospin, en 1999. En réponse à l’annonce de 7.500 licenciements en Europe, le chef du gouvernement a prévenu que« il ne le fait pas [fallait] on n’attend pas tout de l’État ». Il a ajouté : « Je ne crois pas que nous puissions désormais administrer l’économie. Ce n’est pas par des lois, des textes, qu’on régule l’économie. » Une conviction qui a été très mal accueillie au sein de la gauche plurielle.

Une demande globalement atone

L’efficacité de la classe politique est régulièrement remise en question lorsque des plans sociaux d’une telle ampleur sont mis en œuvre, et ces annonces concomitantes d’Auchan et de Michelin vont raviver les inquiétudes sur une dégradation du marché du travail en . . La réindustrialisation est au point mort depuis un an et les plans sociaux reviennent dans plusieurs secteurs. Des réductions d’effectifs sont également attendues dans la branche défense-spatiale d’Airbus, de sérieuses menaces pèsent sur l’industrie automobile (constructeurs, équipementiers et concessionnaires) et plusieurs négociations difficiles ont lieu dans le secteur chimie-pétrochimie (Vencorex, ExxonMobil, etc.) . .

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