(AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD)
“Je pense vraiment aux 316 salariés qui, ce matin, sont pour la plupart dévastés, car très attachés à leur outil de production”, a déclaré le maire de Vannes David Robo (divers droite) ce mardi 5 novembre.
«C’est un
jour noir
pour Vannes, c’est un
tremblement de terre pour le territoire.
Ce mardi 5 novembre, le maire de Vannes David Robo (divers droite) a réagi face à la presse après l’annonce du
fermeture de l’usine Michelin
de cette commune du Morbihan, avec près de 300 salariés concernés.
« C’est un coup très très dur pour l’économie vantoise : pendant très longtemps, Michelin a été le
premier employeur privé de la ville »,
a déclaré à l’AFP le maire de cette ville de 55 000 habitants. « Le développement de Vannes est étroitement lié à l’arrivée de Michelin, il y a 63 ans, au travers d’un
quartier populaire qui a été construit, une voie ferrée, une usine d’eau »,
il a rappelé sur les ondes de
FranceInfos.
« Je pense beaucoup aux 316 salariés qui, ce matin, sont
détruit en grande partie,
car ils étaient très attachés à leur outil de production. J’appelle vraiment Michelin à
un suivi très individualisé de ces salariés »,
» a ajouté David Robo à l’AFP.
Michelin a également annoncé la fermeture de son usine de Cholet d’ici 2026. Le ministre délégué à l’Industrie Marc Ferracci a appelé ce mardi Michelin à
mettre en place un « plan d’accompagnement exemplaire »
des salariés et des territoires » dans un communiqué. Le ministre « sera
vigilant sur la qualité des mesures qui seront mises en œuvre
tant sur le reclassement et la reconversion de chaque salarié que sur les actions de recherche de repreneur pour ne pas impacter l’empreinte industrielle du territoire », a ajouté le cabinet du ministre.
“On a vu l’usine se dégrader petit à petit”
Devant l’entrée de l’usine, située dans une zone industrielle,
les employés ont brûlé des pneus et des palettes
ce mardi, a constaté un journaliste de l’AFP.
L’annonce par le directeur de la fermeture du site, ce mardi vers 9 heures, “a été
accueilli par un grand silence.
Tout le monde l’a blâmé», a déclaré Éric Boisgard, employé depuis 2004 à l’usine de Vannes, ancien délégué syndical CGT.
« On a vu l’usine se dégrader petit à petit »
il a ajouté. L’usine, créée au début des années 1960, conçoit des renforts métalliques pour former les « squelettes » de pneus poids lourds et tourisme, indique Michelin sur son site Internet.
La direction a annoncé ce mardi matin « aux 1 254 salariés des usines de Cholet et Vannes son intention
d’arrêter la production, au plus tard début 2026.
Ces deux usines sont confrontées depuis plusieurs années à
grandes difficultés économiques »,
a indiqué l’industriel dans un communiqué. Dans un entretien à l’AFP, le PDG de Michelin, Florent Menegaux, a promis de
ne laisser « personne de côté ».
Il a partagé deux engagements du groupe : « on prend soin de chacun » et
« recréer au moins autant d’emplois
que nous les aurons éliminés sur le territoire ».