Ce même comité international olympique qui avait retiré sa reconnaissance à l’IBA en raison de graves problèmes de gouvernance et avait repris l’organisation des qualifications et du tournoi olympique lors des deux dernières éditions des Jeux, à Tokyo et (pour la dernière fois) à Paris.
Pour conserver sa place aux JO de Los Angeles, loin d’être garantie, la boxe mondiale doit au moins se doter d’une nouvelle instance crédible, capable de remplacer l’IBA. C’est le rôle que compte remplir World Boxing.
mouetteJe peux comprendre les gens qui posent des questions.
« Compte tenu de la longue tradition qui nous lie à l’IBA et au système en place, je peux tout à fait comprendre les personnes qui ont des questions, des inquiétudes ou qui se demandent quelles conséquences aura ce changement »note Norbert Keller, président de la Fédération royale belge de boxe qui chapeaute les trois ligues. “Mais au final, je suis convaincu que ce sera pour le mieux. Il faut juste laisser aux choses le temps de se mettre en place. Rejoindre World Boxing a été la meilleure décision pour nos athlètes.
Ce choix stratégique est en réalité doublement motivé: il permet, d’une part, à la boxe belge de continuer à offrir des perspectives olympiques à nos boxeurs (nous prêtons déjà Oshin Derieuw, Victor Schelstraete et Vasile Usturoi, nos trois représentants à Paris, l’intention de se qualifier pour les Jeux de 2028) et, d’autre part, de continuer à bénéficier de la manne financière que procure la participation aux Jeux via le COIB.
JO 2024 – Boxe : Victor Schelstraete et Oshin Derieuw visent la médaille : « En forme au bon moment »
Si elle avait maintenu son affiliation à l’IBA, une entité sous contrôle russe aux ressources apparemment illimitées (ce qui fait hésiter beaucoup), la fédération belge de boxe aurait sérieusement compromis sa présence à Los Angeles. Et la perte d’une grande partie de ses subventions, allouées par l’Adeps, Sport Vlaanderen et Ostbelgien, l’aurait conduit tout droit au désastre.
Ce qui a fait dire au président Keller que notre pays avait «pas vraiment un choix.. Et cela explique sans doute que la décision, attendue rapidement par le CIO, a été prise sans même recourir au vote de la ligue francophone, les douze voix néerlandophones et germanophones étant suffisantes pour demander l’adhésion…