Sur BFMTV, Romain Baciak, délégué syndical central CGT réagit à l’annonce de l’industriel de fermer deux usines en France, menaçant 1 254 emplois. La grève a déjà été votée sur le site de Cholet.
Michelin a annoncé mardi la fermeture avant 2026 de ses usines de Cholet et Vannes, dans l’ouest de la France, en raison de « l’effondrement » de ventes de pneus pour camions et fourgonnettes. Suite à cette annonce, les salariés du site de Cholet ont voté la grève. Et la CGT souhaite voir le mouvement atteindre toutes les usines françaises.
La direction du groupe a annoncé mardi matin cette fermeture aux 1.254 salariés des sites concernés.
“C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne de côté”, a déclaré Florent Menegaux, PDG de Michelin, dans un entretien.
Menaces sur d’autres sites
Sur BFMTV, Romain Baciak, délégué syndical central CGT chez Michelin, conteste les arguments avancés par la direction. «C’est faux. La seule raison pour laquelle Michelin ferme ces usines est que Michelin a augmenté ses prix et que la concurrence continue de vendre moins cher.
« Le seul intérêt de Michelin est de faire toujours plus de profits pour en rendre toujours plus à ses actionnaires », poursuit-il. Et de s’inquiéter d’éventuelles autres fermetures de sites « qui sont en difficulté ».
Face à ces annonces, le représentant annonce que les « salariés de Cholet ont voté la grève ».
« C’est un mouvement spontané de colère et de révolte face aux suppressions d’emplois. Nous verrons ensuite ce que décideront les assemblées générales des salariés en lutte sur les actions à mener”, a déclaré à l’AFP Bastien You, délégué syndical CGT.
“Et nous appelons les salariés de tous les sites français à faire grève pour manifester leur mécontentement et leur soutien aux salariés de ces deux sites” ajoute Romain Baciak. Une journée d’action pourrait avoir lieu à Clermont-Ferrand, site historique Michelin.
“L’Etat français devrait se pencher sur le sujet de ces entreprises qui font des milliards de profits chaque année, au lieu de leur verser des aides chaque année” estime Romain Baciak.
Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Affaires