C’est en recherchant les raisons des infiltrations d’eau de pluie dans la toiture de sa dépendance qu’un propriétaire a fait la terrible découverte samedi : un corps en forme de squelette dans les combles de sa maison à Erstroff, commune du sud-ouest de Sarreguemines. (Moselle).
Selon le procureur de la République Olivier Glady, qui a ouvert une enquête sur les causes du décès, le corps se trouvait “dans un endroit inaccessible, sous le toit de cette dépendance dont l’accès était quasiment caché”. Le magistrat ajoute qu’il est « fort probable » que le défunt soit l’ancien propriétaire de la maison, Aloïs Iffly, un homme de 81 ans, porté disparu depuis 2009.
Le mardi 14 avril 2009 a été un mardi comme les autres pour l’ancien ouvrier retraité, rapportait Le Républicain en 2021 : Aloïs Iffly se lève tôt, prépare le café pour Simone, sa femme, achète son pain chez le boulanger, salue les voisins puis se rend chez son jardin pour bricoler. « Vers 11 heures du matin, maman m’a appelé, inquiète de ne pas le voir. Ni à l’heure du déjeuner quand il est ponctuel. Il ne partait jamais sans dire où il allait. Son téléphone portable n’avait pas bougé, ni la voiture, ni le vélo qu’il utilisait souvent pour se déplacer”, a rappelé Marie-José, une de ses filles, pour le quotidien régional.
La police a été rapidement alertée. Un étang voisin est sondé, des chasses organisées dans la campagne environnante. Mais rien ne dit où se trouve Aloïs Iffly. « Nous avons cherché des jours, des nuits, des semaines, des mois. Je n’ai pas dormi pendant cinq semaines », confie sa fille.
Ce dernier a assuré que le nonagénaire n’avait aucun problème personnel. « C’était une personne sensible, un père poule, un bon vivant. La famille était sa vie. Il n’aurait jamais manqué l’anniversaire de sa petite-fille qui devait être célébré le lendemain, a-t-elle expliqué. Bien sûr, il y a eu des hauts et des bas, mais il n’était pas suicidaire. « . Selon le procureur de la République de Sarreguemines, une corde a été retrouvée suspendue dans les combles et « la scène de découverte du corps est évocatrice d’un suicide ».
L’épouse du défunt n’aura jamais su ce qui était arrivé à son mari. Simone Iffly, 89 ans, est décédée en novembre 2020. « Elle avait un fort caractère et nous encourageait toujours à avancer, à ne pas nous plaindre », raconte la fille du couple. « Elle nous a demandé de ne jamais oublier notre père. C’est pourquoi nous avions gravé sur la pierre tombale, à côté du nom de maman : Aloïs Iffly, 1927 disparu en 2009. »