Selon le Collectif Féministe Audomarois, les paroles de ce tube de Johnny Hallyday sorti en 1976 poétisent le féminicide.
Mercredi 6 novembre, dans le cadre de sa tournée où il mélange son répertoire avec celui de son père, David Hallyday se produira à Longuenesse près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Ce sera son deuxième concert après le lancement de sa tournée le 2 novembre au Millesium d’Epernay près de Reims. A Epernay, aucun incident n’est venu gâcher le concert. A Saint-Omer, l’ambiance pourrait être moins festive. Avant les deux heures de concert, l’ambiance autour de la salle Scèneo sera à surveiller. Les militantes du collectif féministe Audomarois prévoient de remorquer à l’arrivée des 2 300 spectateurs. Ils l’ont fait savoir ce lundi matin dans le quotidien régional La voix du Nord .
Ces militants ch’tis qui apposent habituellement des affiches en lettres noires sur fond blanc pour dénoncer les violences sexuelles et sexistes n’ont rien à reprocher à David Hallyday si ce n’est le nom choisi pour sa tournée. Selon leur interprétation, Requiem pour un fou «Je vais poétiser le féminicide.» Ce collectif de « descendants de travailleurs du pétrole » compte environ 400 abonnés sur son compte Facebook.
Sorti en février 1976, ce tube écrit par Gilles Thibaut et composé par Gérard Layani connaît un franc succès avec la première place du hit-parade avec plus d’un demi-million d’exemplaires vendus. Lorsque le rockeur est décédé en décembre 2017, Requiem pour un fou est revenu au classement des ventes. Comme le rappelait le critique musical Bertrand Dicale en septembre 2022, les sondages de l’époque révélaient que c’était le 9e La chanson de Johnny préférée des Français. « Alors vous la connaissez, mais vous ne savez peut-être pas pourquoi cet homme est enfermé, visiblement armé et menaçant de tirer sur tout ce qui bouge… » il explique dans une chronique. La chanson contient un refrain qui a mal tourné depuis le mouvement Me Too : “Je l’aimais tellement que pour la garder, je l’ai tuée/Pour qu’un grand amour vive toujours/Il faut qu’il meure, qu’il meure d’amour.”
Contacté par le Figarola direction du lieu a expliqué : « Nous ne prenons pas position sur ce sujet. Nous n’avons pas eu de réponse du Préfet pour le moment. Nous n’avons jamais été confrontés à ce type de problème. Nous ne savons pas si nous aurons besoin de plus de sécurité. Si les murs de Sceneo appartiennent à un propriétaire privé, le lieu sous délégation de service public est géré par une filiale de Fimalac, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière. Contacté par le Figaroles militantes féministes ne nous ont pas répondu. “La tournée vient de commencer, il n’y a eu aucun incident jusqu’à présent”explique surpris, un porte-parole de la société Richard Walter productions qui gère les concerts de David Hallyday.