Je ne sais pas pour vous, mais j’en ai marre d’entendre des gens de partout insulter, gronder et donner des leçons de morale. Plus d’un de ceux qui se consacrent à nous enseigner comment nous devons nous comporter font exactement le contraire.
Cette pensée m’est venue à l’esprit en écoutant l’intervention remarquable d’un footballeur exceptionnel comme Rodri, qui est aussi un gars très terre-à-terre, qui reçoit le Ballon d’Or tant mérité. Sans lui, cela aurait dû revenir à Carvajal, qui a remporté la Ligue des Champions, la Liga et l’Eurocoupe en une seule année. Mais cela revient à Rodri, et c’est bien mérité pour l’exemple qu’il donne.
Un gars calme, pas du tout arrogant, qui dans son discours a rappelé les milieux de terrain espagnols qui l’ont tant mérité et pourtant privés de reconnaissance, comme Xavi, Iniesta, Busquets, sans oublier le grand gardien Iker Casillas. Il a également pris un moment pour reconnaître qu’il fêtait ses huit ans avec sa petite amie, lui dédiant quelques mots sincères mais sans prétention. Il a cité Carvajal, son coéquipier en équipe nationale, ainsi que le phénomène connu sous le nom de Lamine Yamal. Il réfléchit aux moments de doute où son père l’encourageait à continuer. Il n’a jamais abandonné ses études, puisqu’il a obtenu un diplôme en administration des affaires et se rendait à Castellón pour passer des examens tout en disputant environ quatre-vingts matches par an.
Je ne suis pas un fan de Manchester City, le championnat anglais m’importe très peu, et si je devais choisir une équipe de la ville, ce serait United. Si nous étendons cette loyauté à toute l’Angleterre, je choisirais Liverpool, donc mes sympathies vont uniquement à l’individu et mon immense admiration pour le joueur.
Comme si cela ne suffisait pas, il a défendu le football espagnol et a dédié son succès à la nation tout entière. Et honnêtement, que puis-je dire ? Un gars qui joue en Angleterre et qui remporte l’Eurocoupe et célèbre en criant : « Gibraltar est espagnol », aux côtés d’un Ballon d’Or, a certainement des ballons impressionnants – et je ne fais pas seulement référence aux passes qu’il fait à ses attaquants.
Des valeurs sans insulter personne, sans gronder personne, en prêchant sur le terrain. Ballon d’Or pour Rodri, une bouffée d’air frais pour tous.
