Le parquet de Casablanca est entré dans la polémique suscitée par l’arrestation du militant des droits de l’homme Fouad Abdelmoumni, coordonnateur national de l’Autorité marocaine d’appui aux prisonniers politiques, hier soir, mercredi à Rabat, alors qu’il se rendait à une réunion du l’Autorité, où il a été conduit au siège de la Division Nationale à Casablanca.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Casablanca a annoncé que « suite aux fausses informations publiées sur certaines plateformes de réseaux sociaux concernant les conditions et circonstances de la perquisition et de la détention d’une personne placée en garde à vue théorique, le ministère public près ce tribunal a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire contre l’intéressé. L’ordre est soupçonné d’avoir commis des actes criminels punis par la loi, notamment de signaler un crime imaginaire dont il sait qu’il n’a pas eu lieu et de diffuser de nombreuses fausses nouvelles.
La même Source explique : « En exécution des instructions du ministère public, l’intéressé a été convoqué pour l’entendre et, compte tenu de la nécessité de l’enquête, il a été ordonné son maintien en garde à vue théorique dans le cadre des contrôles prévus. par la loi. »
Selon le rapport du ministère public, celui-ci “supervise la conduite de toutes les enquêtes menées par la Division nationale de la police judiciaire dans cette affaire et s’efforcera de donner les effets juridiques nécessaires à la lumière des résultats de l’enquête une fois terminée”.
Suite à son arrestation, un certain nombre d’organismes politiques et de défense des droits de l’homme ont dénoncé, appelant à la libération immédiate d’Abdelmoumni, notamment le Parti de la Fédération de la gauche démocratique, l’Association marocaine des droits de l’homme et l’Espace marocain des droits de l’homme.
Il est probable que la raison de l’arrestation d’Abdelmoumni était son commentaire et le partage d’un article de blog d’un militant marocain résidant en France, dans lequel il accusait le Maroc d’avoir « espionné le président français en utilisant le programme d’espionnage israélien « Pegasus » et de faire pression sur Paris. avec les papiers secrets d’immigration, le dossier des mineurs et les informations de sécurité », et que la visite de Macron au Maroc vient résoudre ce différend, selon ce qui est indiqué dans le blog.
L’Autorité marocaine d’appui aux prisonniers politiques a annoncé l’arrestation de son coordonnateur national, le militant des droits de l’homme Fouad Abdelmoumni, précisant qu’il sera présenté devant le procureur de la Couronne demain vendredi.
Dans un rapport, la Commission a estimé que cette arrestation, qu’elle a qualifiée d’« arbitraire », s’inscrit « dans le cadre d’une série de harcèlements visant Abdelmoumni, en tant que mesure visant à se venger de ses prises de position audacieuses dans l’expression de ses opinions et la défense des droits de l’homme. »
La même Source ajoute que cette arrestation “représente une tentative de limiter son rôle important de coordonnateur de l’Autorité marocaine de soutien aux prisonniers politiques, car il est connu pour sa lutte continue pour la justice et les droits au Maroc”.
La communication ajoute que cette arrestation «représente une escalade supplémentaire dans la politique de répression avec laquelle les autorités traitent les défenseurs des droits de l’homme et les militants politiques dans le pays», selon le communiqué du même organisme.
L’Autorité marocaine d’appui aux prisonniers politiques a souligné que l’arrestation de son coordinateur national “constitue une violation flagrante à l’encontre du combattant de la liberté Fouad Abdelmoumni”, exigeant, en échange, sa libération immédiate et tenant toutes les parties concernées pour responsables de cette violation, comme elle l’a déclaré. il.