Paiporta, une banlieue de Valence, se trouve l’épicentre des inondations qui ont frappé l’Espagne dans la nuit de mardi à mercredi.
D’ailleurs, 40 des 95 victimes ont été recensées dans cette ville coupée du monde.
Sur place, les habitants rejoignent les sauveteurs pour rechercher les disparus.
Yolanda vient d’apprendre que son oncle et sa tante sont morts dans leur maison, coincés par l’eau. « Le corps de ma tante est toujours là, à l’intérieur. Nous attendons que les services funéraires viennent le récupérer. » dit-elle, le visage ravagé par le chagrin. «Je suis dévasté… dévasté»répète-t-elle dans la vidéo de 13 heures de TF1, visible en tête de cet article. Dans l’appartement du dessus, leur belle-sœur ne pouvait rien faire pour les sauver. « Un voisin leur a dit de venir chez moi, mais ils n’ont pas eu le temps. Je les ai appelés et ils ne m’ont pas répondu. C’était trop tard.rapporte-t-elle.
Épicentre du désastre, Paiporta, 27 000 habitants, a payé le plus lourd tribut. Partout dans la commune, ces voitures sont toujours bloquées au milieu de la route, la boue et les débris compliquent les recherches et empêchent les habitants de retrouver leurs proches. « Je recherche des amis qui habitent en centre-ville. Je vais essayer d’y aller cet après-midi. C’est tout ce que je peux faire car nous n’avons ni réseau, ni Internet, ni téléphone. « Il y a beaucoup de personnes portées disparues dans les maisons du rez-de-chaussée.dit un sinistré. Toujours privés d’eau et d’électricité, les survivants s’estiment chanceux. « Nous sommes vivants. Il y a beaucoup de gens qui sont morts. Il faut repartir de zéro et se dire qu’on est vivant », dit tristement une autre victime. Cet après-midi, des hélicoptères survolent toujours la ville. La recherche pour retrouver les disparus se poursuit.