La mairie de Paris chasse les voitures du cœur de la capitale à partir de lundi

La mairie de Paris chasse les voitures du cœur de la capitale à partir de lundi
La mairie de Paris chasse les voitures du cœur de la capitale à partir de lundi

La mairie de Paris s’est lancée dans une véritable chasse aux voitures. Le dernier exemple en date est le décret publié ce jeudi qui instaure une zone à circulation limitée (ZTL) au centre de la capitale. Cette mesure entrera en vigueur lundi, a indiqué à l’AFP David Belliard, l’adjoint écologiste chargé des Transports à la Mairie de Paris.

“Il y aura une première phase de pédagogie, avant une deuxième phase de contrôle et de verbalisation” avec un système de cartes de résident et d’autodéclaration en ligne, a précisé la mairie.

Cette zone d’environ 5,5 km2 ne sera autorisée qu’aux véhicules de secours, aux bus, aux taxis, aux personnes à mobilité réduite, aux automobilistes qui y résident ou y travaillent et à tous les trafics « à destination », à savoir ceux dont les points de départ et d’arrivée sont situés dans la zone. (pour un rendez-vous médical, faire du shopping, aller au cinéma, etc.).

La mairie de Paris s’attend à une baisse “substantiel” du volume de trafic dans les artères les plus fréquentées, avec -30% sur l’avenue de l’Opéra et -15% sur le boulevard de Sébastopol, selon l’étude d’impact qu’elle a réalisée. Il prévoit également une réduction du bruit et une amélioration de la qualité de l’air grâce à une réduction des concentrations de dioxyde d’azote (-15 % sur l’avenue de l’Opéra et le boulevard Henri IV, -10 % sur le boulevard Sébastopol). L’exécutif parisien souhaite reproduire ce qu’il a déjà réalisé en 2020 sur la rue de Rivoli en interdisant la circulation sur cette longue artère de la capitale.

Initialement inclus, les quartiers situés entre le boulevard Saint-Germain et la Seine sur la rive gauche ont été retirés du périmètre, tout comme les îles de la Cité et Saint-Louis, les hauts quais de la rive droite. Un périmètre qui, depuis l’annonce du projet en mai 2021, fait l’objet de négociations difficiles avec la préfecture de police, qui a cosigné l’arrêté publié ce jeudi.

Pour la maire de Paris, la création de cette ZTL répond à un engagement de campagne. Le conseiller souhaite « libérer l’espace public » occupés par les voitures et réduire la pollution, comme plusieurs grandes villes européennes (Madrid, Milan, Rome, etc.) l’ont fait dans leurs quartiers centraux.

Mi-septembre, les organismes de transport et de logistique d’Ile-de-, réunis sous la bannière Gatmarif, ont demandé à la mairie des précisions sur les conditions d’accès et la présentation d’éventuels justificatifs.

Anne Hidalgo, la vie après les Jeux

Parallèlement, la ZFE du Grand Paris va se durcir en 2025

Parallèlement, à compter du 1er janvier 2025, les automobiles de catégorie Crit’Air 3 ne pourront plus circuler à leur guise dans un territoire composé de 71 communes autour de Paris et au sein de l’A86. Ils seront interdits du lundi au vendredi de 8h à 20h sauf jours fériés. Une mesure qui est loin d’être anodine puisqu’elle concerne 23% des voitures particulières immatriculées dans cette zone. Seule consolation, ils pourront déroger à la règle 12 jours par an, a annoncé la métropole du Grand Paris.

Depuis le 1er juin 2021, les véhicules Crit’Air 4 et 5 sont déjà exclus de cette zone du Grand Paris, hors week-end et jours fériés. L’objectif de ces restrictions est d’améliorer la qualité de l’air dans la métropole parisienne. Car, selon Santé Publique France, « La mortalité liée à la pollution de l’air ambiant reste un risque important en France avec 40 000 décès imputables aux particules fines chaque année ». Une estimation régulièrement réévaluée par les pouvoirs publics.

Le périphérique parisien limité à 50 km/h

Autre mesure destinée aux automobilistes, et qui n’a pas manqué de les exaspérer cet automne : depuis le 1er octobre, le périphérique parisien est limité à 50 km/h contre 70 km/h auparavant. Une décision prise par la maire Anne Hidalgo pour limiter la pollution et les nuisances sonores.

Pour David Belliard, l’adjoint en charge des Transports « ce modèle d’autoroute urbaine conçu dans les années 1970 n’est plus tenable à l’heure du réchauffement climatique qui s’accélère ».

Du côté de l’opposition à Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s’est dite prête à reprendre la gestion de cet axe stratégique emprunté chaque jour par un million de véhicules, et dont 80 % sont les automobilistes qui n’habitent pas Paris.

L’ensemble du périphérique parisien limité à 50 km/h, Pécresse veut reprendre sa gestion

Si Anne Hidalgo est en droit de décider de la vitesse du périphérique, sa décision est loin d’avoir suscité l’enthousiasme du ministre des Transports, François Durovray qui, un temps, a semblé vouloir lui barrer la route. La préfecture de police n’est pas non plus convaincue par la mesure, tandis que le “Les concertations prévues sur le sujet n’ont pas été menées jusqu’au bout”a rappelé l’entourage du préfet de police, Laurent Nuñez.

(Avec l’AFP)

 
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