le procès du principal suspect s’ouvre ce jeudi

le procès du principal suspect s’ouvre ce jeudi
le procès du principal suspect s’ouvre ce jeudi

Deux ans après avoir mortellement frappé Antoine Alléno, fils du célèbre chef triplement étoilé Yannick Alléno, Franck D. comparaîtra ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. Avec deux autres personnes, ses complices présumés, ils comparaîtront à la barre pour les chefs d’« homicide involontaire », « blessures involontaires » et « vol en réunion ».

Issu du milieu du voyage, Franck D., aujourd’hui âgé de 27 ans, risque théoriquement jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende. En dehors de cette affaire, il est connu de la police et de la justice pour des faits de vols, violences, détention d’armes à feu ou encore escroquerie.

Que s’est-il passé dans la nuit du 8 mai 2022 ?

Le dimanche 8 mai 2022, vers 23 heures, Antoine Alléno était sur son scooter, arrêté à un feu rouge dans le 7e arrondissement de Paris, lorsqu’il a été percuté par un automobiliste. Ce jeune homme de 24 ans, chef du restaurant Burger père et fils lancé avec son père, est décédé sur le coup.

Un conducteur du VTC et le passager du scooter ont également été heurtés mais leur pronostic vital n’est pas menacé. Le conducteur, Franck D. venait de « voler un véhicule de luxe », selon une Source policière au moment des faits, précisant qu’après l’accident, il avait « pris la fuite à pied » avant d’être interpellé par un policier en congé. .

Le procès, un étape importante » pour Yannick Alléno

Le 9 octobre dernier, sur le plateau de BFMTV, le chef étoilé affirmait que ce procès, même s’il n’a pas été « un moment facile », était une « étape importante ». «Je pense que c’est un moment nécessaire pour que justice soit rendue, et à partir du moment où elle sera rendue, nous pourrons avancer, en tout cas reprendre une vie normale autant que possible. »

En septembre 2022, il fonde, en hommage à son fils, l’association Antoine Alléno pour venir en aide aux victimes des accidents de la route provoqués par les conducteurs. «Quand quelque chose comme ça vous arrive, vous découvrez un monde époustouflant. Au-delà du choc évident de la perte de notre fils, nous nous sommes retrouvés confrontés à une déshumanisation difficile à vivre”, a-t-il confié dans les colonnes de Journal du dimanche.

Yannick Alléno, militant pour le délit « homicide routier »

Après l’adoption, en première lecture à l’Assemblée nationale, d’un projet de loi transpartisan instituant le délit d’« homicide routier » en janvier, le Sénat s’est également orienté dans ce sens deux mois plus tard. En mars, la chambre haute du Parlement a approuvé la création de ce délit pour les accidents de la route.

Depuis, la dissolution a entraîné la suspension du processus législatif. Défenseur d’une telle loi – il a participé à la rédaction du projet de loi présenté à l’Assemblée – Yannick Alléno s’en est excusé. “J’appelle aujourd’hui tous les responsables politiques à reprendre le flambeau de cette cause, car aujourd’hui cette loi est nécessaire”, a-t-il assuré sur franceinfo. « Cette loi est nécessaire pour faire comprendre à tous les automobilistes que c’est désormais terminé. Ce qui se passera demain vous mettra face à vos responsabilités. Il est donc urgent d’adopter cette loi. »

Le suspect libéré en septembre 2022

Deux jours après le drame, soit mardi 10 mai 2022, l’automobiliste a été déféré devant le tribunal judiciaire de Paris suite à sa garde à vue. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire le lendemain pour homicide et blessures involontaires aggravées. Au moment des faits, le suspect était ivre et sous l’influence de drogues. Il a également été inculpé de dégradations, de violences volontaires, de vol et de délit de fuite. Lors de sa garde à vue, le suspect a déclaré n’avoir aucun souvenir des circonstances du drame.

Incarcéré, Franck D. a été libéré et placé sous contrôle judiciaire le 10 septembre 2022 en attendant son procès mais a dû retourner en prison pour une affaire distincte jusqu’en décembre. Dans un communiqué publié dans les semaines qui ont suivi sa libération, l’association Antoine Alléno a regretté « que la loi française ne permette pas le maintien en détention provisoire de l’auteur des faits jusqu’au procès ». Le principal suspect devra répondre de ces actes ce jeudi.

 
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