« La France en a besoin »a déclaré au micro de France Inter Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, évoquant une nouvelle loi sur l’immigration, jeudi 24 octobre. Ce texte, souhaité par « 71 % des Français »pourrait voir le jour en 2025 et passerait notamment par la transformation de l’Aide médicale de l’État (AME), qu’elle considère comme “un encouragement à la clandestinité”pour en faire une aide médicale d’urgence, rapporte Le Figaro.
« Si nous sommes le plus offrant parmi les pays européens, alors nous sommes les plus attractifs »a déclaré le locataire de la place Beauvau, qui souhaite que la France puisse revenir « dans la moyenne des pays européens ». Il entend également rétablir le délit de séjour irrégulier et mettre fin au droit foncier. Le ministre propose également d’étendre la durée de détention des étrangers en situation irrégulière jugés dangereux de 90 à 210 jours.
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« Un dialogue au sein du socle commun »
Bruno Retailleau a ensuite annoncé à France Inter la nomination d’un “missi dominici”, qui sera chargé de négocier les accords avec les pays tiers pour le retour des nationaux. Des négociations ont déjà été lancées avec des pays comme l’Irak, le Kazakhstan et l’Égypte.
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Pour que cette loi soit adoptée, il faudra que le gouvernement transpose le pacte européen sur la migration et l’asile dans un projet de loi, ou opter pour deux textes : « un projet de loi de transposition et une proposition de loi »a indiqué l’ancien chef des sénateurs LR. Après l’adoption de la très controversée loi sur l’immigration, le Conseil constitutionnel a censuré le 25 janvier 32 des 86 articles. Bruno Retailleau préconisait « un dialogue au sein du socle commun » pour discuter de ces nouvelles mesures.