Petit Santiago, bébé kidnappé par ses parents Lundi soir à la maternité de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Boisen Seine-Saint-Denis, n’a toujours pas été retrouvé, a indiqué ce jeudi Eric Mathais, procureur de la République de Bobigny, lors d’une conférence de presse. Alors que les recherches se poursuivent en Belgique, un mandat d’arrêt européen sera délivré. « Nous sommes extrêmement mobilisés et préoccupés par la santé et la vie de Santiago »né extrêmement prématuré et nécessitant des soins médicaux constants, a insisté le procureur, qui a appelé ses parents à “emmenez-le immédiatement à l’hôpital”.
“La priorité numéro 1 du parquet, des enquêteurs et des autorités judiciaires et policières belges reste de retrouver Santiago pour s’assurer qu’il va bien”c’est le “mais principal”a commenté le procureur, qui a annoncé qu’un mandat d’arrêt européen allait être demandé et émis un appel aux parents : « S’ils m’entendent, ils doivent, pour le bien de leur bébé, l’emmener immédiatement à l’hôpital le plus proche. »
Né le 4 octobre, avec environ huit semaines à l’avanceSantiago est un grand prématuré qui nécessite des soins constants. « Toute rupture est susceptible de mettre la vie en danger. En l’absence de soins, l’espérance de vie du nourrisson est réduite. »a insisté Eric Mathais, ajoutant que l’espoir n’était pas “jamais perdu” et que c’était possible “qu’on le retrouve vivant”.
Quelles sont les motivations des parents ?
« Nous avons peu d’informations sur les motivations des parents »a indiqué le procureur de Bobigny. “Selon les informations recueillies, la nécessité d’un traitement médical” de l’enfant était « compris et accepté par les parents » OMS “n’étaient pas opposés aux soins”.
“Contrairement à ce qui a été dit, au moment du kidnapping, les parents détenaient toujours l’autorité parentale”a-t-il indiqué, précisant que« aucun rapport n’a été transmis concernant des enfants en danger ».
“Néanmoins, a poursuivi Éric Mathais, les parents ont eu un entretien avec une équipe multidisciplinaire de l’hôpital ». Ils ont peut-être craint qu’un « décision de placement » être pris.
Pourtant, dans « en retirant leur enfant de l’hôpital sans prévenir l’équipe médicale, en le privant de soins, ils ont fait un usage abusif de leur autorité parentale »ils peuvent donc être accusés d’avoir kidnappé leur propre enfant.