des associations dénoncent la hausse des taxes sur l’électricité

des associations dénoncent la hausse des taxes sur l’électricité
des associations dénoncent la hausse des taxes sur l’électricité

L’augmentation des taxes sur l’électricité prévue par le gouvernement continue de susciter des inquiétudes. Ce mercredi, dans une lettre ouverte adressée aux députés et sénateurs, seize fédérations et associations professionnelles du secteur de l’énergie – parmi lesquelles l’Afpac, l’Avere, l’Enerplan et le Gifam – ont dénoncé la hausse des taxes sur la facture d’électricité prévue dans le projet de budget.

« Cette taxation, qui représente déjà près d’un tiers du montant total de la facture d’électricité, pourrait constituer le premier poste demain, conduisant au fait que les consommateurs d’électricité contribuent davantage au budget de l’État qu’aux biens et services qu’ils consomment. », écrivent ces fédérations du secteur de l’énergie dans ce courrier, à l’occasion du début de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2025 en commission des finances de l’Assemblée nationale.

« Depuis quelques mois, la facture d’électricité est régulièrement au cœur de l’actualité, dévalorisant de fait les atouts du système électrique français et de ses acteurs.poursuivent-ils, rappelant que l’électricité « constitue l’un des piliers de la stratégie énergétique de la pour garantir notre souveraineté, notre trajectoire climatique et répondre aux enjeux de pouvoir d’achat et de compétitivité ».

Peur de voir les prix exploser

Ils soulignent que l’année 2024 a marqué la sortie du bouclier tarifaire avec une augmentation de l’accise sur l’électricité, qui est passée pour les ménages de 1 euro par mégawattheure (MWh) hors taxes, à 21 euros/MWh hors TVA au 1er février 2024.

Cependant, ils indiquent : « le projet de loi de finances pour 2025 présenté la semaine dernière prévoit enfin que le taux d’accises pourrait être compris entre 30 euros/MWh hors taxe et 50 euros/MWh hors taxe, dépassant ainsi largement le niveau d’avant crise ».

Nucléaire : la France et les Pays-Bas signent un accord de « coopération bilatérale »

« Le projet présenté par le gouvernement entend procéder à une augmentation globale des accises sur l’électricité à un niveau jamais atteint jusqu’à présent, ce qui constituerait une contradiction écologique. », disent-ils.

En même temps, les énergies fossiles » représentent encore les deux tiers de notre consommation énergétique finale nationale et pèsent lourdement sur notre balance commerciale avec des importations d’énergie s’élevant à plus de 65 milliards d’euros chaque année », déplorent-ils.

Gaz économisé

Sur le front du gaz, Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement, a exclu une augmentation de la taxe. ” Il a doublé au début de l’année dernière, il a déjà augmenté », a-t-elle soutenu, évoquant sur BFMTV un « arbitrage » du Premier ministre Michel Barnier sur cette question. L’augmentation de cette taxe, intervenue le 1er janvier 2024, a marqué la fin du bouclier tarifaire sur le gaz mis en place pendant la crise énergétique à partir de fin 2021 pour éviter des hausses excessives des factures des consommateurs.

Taxes sur l’électricité : l’État navigue à vue

Vendredi, lors d’une conférence de presse, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a indiqué que le gouvernement étudiait par voie d’amendement la possibilité d’augmenter la fiscalité sur le gaz, une énergie fossile qui contribue au réchauffement climatique. Elle a justifié cette hypothèse par la nécessité de « donner des signaux prix cohérents entre les solutions carbone et les solutions décarbonées ». Une manière de différencier les usages du gaz de ceux de l’électricité, essentiellement d’origine bas carbone en France du fait de son parc nucléaire.

Plus de la moitié de l’électricité bas carbone d’ici 2030

Si, selon un rapport publié ce mercredi par l’Agence internationale de l’énergie, plus de la moitié de l’électricité de la planète sera d’origine bas carbone d’ici la fin de la décennie, le monde l’est encore » loin d’une trajectoire alignée » sur les objectifs de neutralité carbone.

Dans ce rapport, l’AIE maintient sa prévision d’un pic de demande pour l’ensemble des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) » à la fin de la décennie », des prévisions qui vont à l’encontre de celles de l’industrie pétrolière et gazière et de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). ” Un niveau record d’énergie propre a été installé dans le monde en 2023, mais les deux tiers de l’augmentation de la demande énergétique étaient encore satisfaits par les combustibles fossiles. », souligne également l’AIE.

(Avec l’AFP)

 
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